L'assainissement du fichier national est en cours

la mise en place des trois fichiers (carte grise, permis et infractions), le retrait des points en fonction des fautes commises et des sanctions correspondantes.Le fichier national des cartes grises est en phase d'assainissement en vue de baliser les statistiques qui permettront, notamment, de connaître les normes des véhicules qui sont commercialisés ou qui circulent en Algérie, selon les déclarations à l'APS du directeur général de la normalisation, de la documentation et des archives au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales.«Nous sommes en train de travailler pour assainir ce dossier en vue d'obtenir des statistiques pour savoir le nombre de véhicules anciens, nouveaux et le type de véhicules qui rentrent en Algérie», a-t-il indiqué en marge du lancement d'un cycle de formation en faveur des formateurs du ministère de l'Intérieur dans le domaine du E-learning. Il a ajouté que son département travaillait en collaboration avec les instituts de normalisation pour voir quelles doivent être les normes des véhicules qui devraient rentrer en Algérie. «Nous parviendrons ainsi à avoir les normes des véhicules qui pénètrent sur le sol algérien, en vue notamment, de réduire le nombre d'accidents de la circulation», a-t-il expliqué. Il a souligné, par ailleurs, que le fichier des cartes grises avait été décentralisé des wilayas vers les daïras, depuis plus d'une année, ce qui a permis aux usagers qui achètent un véhicule d'avoir le jour même leur carte grise. «Nous avons mis en place un système permettant aux fonctionnaires de la daïra de faire sortir la fiche de confirmation, permettant au citoyen de retirer immédiatement sa carte grise», a-t-il assuré, ajoutant que le citoyen pourra retirer sa carte grise quel que soit le lieu où la voiture a été achetée. Il a rappelé, à cet égard, qu'auparavant le citoyen devait attendre au minimum trois mois pour se faire délivrer sa carte grise, alors que, maintenant, il est assuré de l'obtenir le jour même.Cette avancée permet, certes, de façon inégale, au citoyen d'obtenir sa carte grise dans de meilleurs délais, y compris lorsque la transaction s'effectue dans un cadre inter-wilaya. Il n'empêche que se pose, encore et toujours, l'autre problématique, la plus importante. Cet assainissement est crucial et son urgence impérative dans la mesure où il conditionne, avec la création concomitante du fichier des permis de conduire et de celui, aussi essentiel, des infractions, le devenir du permis à points. Créé en 2012, ce dernier connaît une application qualifiée de «pédagogique» de par sa difficulté à être géré efficacement par les services de sécurité, confrontés à sa nature, pour le moment, symbolique.Avec la mise en place des trois fichiers centraux (carte grise, permis et infractions) le retrait des points en fonction des fautes commises et des sanctions correspondantes sera non seulement possible mais effectif et l'Algérie se hissera, alors, au niveau de la plupart des pays où ce dispositif existe et permet une lutte sans merci contre la délinquance routière. L'annonce a été faite cette semaine, une commission comprenant les représentants des ministères de la Défense, de l'Intérieur et des Transports est à pied d'oeuvre pour finaliser le permis biométrique qui devrait être opérationnel début 2016 et inclurait le permis à points. En attendant, la tragédie des accidents de la route, durant l'année 2014, a connu une évolution exponentielle (le parc automobile ne cessant de croître malgré une baisse sensible des importations) et on parle, d'ores et déjà, d'un bilan caractérisé par plus de 5000 morts contre 4500 l'année précédente (69.582 blessés). L'impact de cette tragédie sur l'économie du pays va donc dépasser le chiffre de 1,25 milliard de dollars estimé en 2013.