Algérie

L'assainissement du commerce extérieur n'est pas une guerre contre les importateurs


L'assainissement du commerce extérieur n'est pas une guerre contre les importateurs
À ce propos, le ministre a fait savoir qu'il est question d'introduire des plafonds à ne pas dépasser pour certains produits importés dont le coût pèse lourdement sur la facture des importations. « Il faut assainir des secteurs, introduire plus de transparence et plus de concurrence dans ces importations et, surtout, permettre à l'Etat d'introduire des plafonds en matière d'importations », avance-t-il. Parmi ces secteurs, il cite les véhicules et le ciment. « Nous ne pouvons plus continuer d'importer autant de voitures ou de ciment et quelques autres produits », avise Benyounès. S'agissant des véhicules, il constate qu'une étude faite par son département a relevé certaines anomalies dans l'activité des concessionnaires d'automobiles. Il évoque, dans ce sens, une non-adéquation entre l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) et le nombre de voitures vendues par des concessionnaires. « Nous allons assainir le marché des véhicules », s'est engagé le ministre. Evoquant les licences d'importation prévues par le projet de loi relatif au commerce extérieur débattu récemment par l'APN avant de le soumettre au vote, la semaine prochaine, le ministre explique que ce texte permettra de gérer d'une manière rationnelle les importations du pays qui ont dépassé 58 milliards de dollars en 2014. Parmi les critères qui seront exigés dans l'attribution de ces licences, Benyounès évoque le professionnalisme dans ce métier. « Il faut éviter de déstructurer complètement le marché des importateurs », explique le ministre qui juge que l'essentiel sera d'introduire plus d'équité et de transparence dans ces opérations d'importations. Questionné sur la déclaration qu'il a faite récemment sur la lutte contre les « lobbies » de l'importation, il répond que « l'Etat est capable de combattre tous les lobbies quels qu'ils soient », en précisant de « ne jamais douter des capacités de l'Etat à aller jusqu'au bout dans cette opération ». Et d'ajouter : « Ce n'est pas une guerre qui est déclarée contre les importateurs puisque la majorité écrasante d'entre eux sont loyaux à l'égard de l'Etat : ils ont des sociétés connues, ils disposent d'un registre du commerce, ils déclarent leurs travailleurs et paient leurs impôts. »Le crédit à la consommation en attente de la centrale des risquesConcernant le crédit à la consommation dont le décret exécutif a été publié en mai dernier, Benyounès a indiqué que ce type de crédit devra entrer effectivement en activité en septembre prochain. En effet, si le ministère du Commerce a mis en place le texte législatif y afférent, son application dépend de l'installation des mécanismes d'attribution de ce crédit, à savoir la mise en place de la centrale des risques, explique-t-il. Le rôle de cette centrale des risques, qui devra être mise en place par la Banque d'Algérie, est de s'assurer de la solvabilité de tout postulant au crédit afin de réduire, voire éliminer, tout risque d'impayés et de surendettement de l'emprunteur, rappelle-t-on.OMC : Réunion prochaine du comité gouvernemental chargé de l'accessionInterrogé sur le processus d'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le ministre a souligné que le comité gouvernemental chargé du suivi et de la supervision de ce dossier se réunira prochainement afin d'examiner et d'adopter les 131 réponses apportées par les différents secteurs aux questions posées par des pays membres de cette organisation mondiale. Selon Benyounès, ces réponses seront transmises au secrétariat général de l'OMC avant de programmer la 13e réunion multilatérale qui pourrait se tenir en octobre à Genève. « Si nous arrivons à régler les questions, nous pourrons probablement présenter le dossier en décembre prochain au Kenya à l'occasion de la 10e conférence ministérielle de cette organisation », précise-t-il. A ce jour, l'Algérie a mené 12 rounds de négociations multilatérales qui ont permis de traiter plus de 1.900 questions liées au système économique national.


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