Algérie

L'ASMO hiberne en silence



En hibernation depuis l'arrêt de la compétition en mars dernier, l'ASMO vit des heures sombres. Tout en silence. Tour d'horizon. Las d'attendre un geste de sa direction, l'entraîneur Salem Laoufi a claqué la porte et a rejoint l'ambitieux Widad de Mostaganem que préside l'actionnaire et membre du conseil d'administration de la SSPA-MCO, Sofiane Benamar. Laissés sur le carreau sans qu'ils ne sachent de quoi sera leur avenir proche, les joueurs attendent, pour leur part, d'être contactés pour être (petitement) payés. Ne pouvant que constater que la situation ne va pas en s'améliorant, beaucoup de supporters désespèrent de voir leur club, bientôt nonagénaire (fondé en 1933), revenir sur le devant de la scène, encore moins retrouver sa place parmi l'élite algérienne qu'il a pourtant fréquentée pendant 36 longues années ! C'est que même le fait d'avoir raté une accession qui paraissait largement à la portée des Vert et Blanc cette saison n'a pas fait "broncher" tant que ça le public du vieux club de M'dina J'dida, désormais habitué à voir les autres jouer, les autres gagner et les autres triompher. Pourtant, avec quatre clubs admis en Ligue 1 à l'issue d'une saison qui n'est pas allée à son terme en raison de la pandémie mondiale de la Covid-19, l'ASMO semblait détenir les moyens d'accrocher l'une des quatre premières places en Ligue 2. Toujours accrochés à leurs postes, les responsables asémistes ne bronchent pas, pour l'instant. Aucune feuille de route en perspective de la prochaine saison à deux groupes n'a été dévoilée.Aucun discours motivant n'a fuité. Rien. En parallèle à ce silence glaçant et doublement inquiétant, une (petite) contestation populaire commence à s'organiser autour de l'ancien joueur, Mohamed Benarba, actuellement "bloqué" en France et décidé à se porter candidat dès son retour à Oran. Soutenu par les anciens joueurs, affirmant avoir un "ambitieux projet qui remettra l'ASMO à sa véritable place et redonnera de la fierté à ses supporters", Benarba ne s'est, toutefois, pas avancé sur la manière à déployer pour déloger les actuels locataires du siège du boulevard Benzerdjeb. Et c'est là que le silence redevient encore plus étourdissant.
Rachid BELARBI


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