Le Maghreb est un espace d’immigration pour les exilés d’Afrique
subsaharienne mais également une terre d’asile pour les réfugiés et les
demandeurs d’asile des régions troublées du continent comme la Côte
d’Ivoire ou la République Démocratique du Congo. Pourtant, aucune
réelle politique d’asile n’est mise en place par les États de la région et
les bureaux du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) installés dans
leurs capitales peinent à protéger et reconnaître les subsahariens
réfugiés ou demandeurs d’asile. Cette contribution propose de présenter
le droit algérien en matière d’asile et d’examiner la politique
algérienne de l’asile ainsi que l’action du HCR en Algérie. Au travers
des récits de réfugiés et demandeurs d’asile, recueillis au Maroc et en
Algérie, la thèse de la substitution de l’exil à l’asile sera développée à
partir des «Réflexions sur l’exil» d’Edward Saïd et de la théorie de la
reconnaissance d’Axel Honneth. La dernière partie mettra en évidence
les stratégies de mobilisation des exilés subsahariens pour faire
reconnaître leur statut spécifique. Ce texte cherche à concourir de
manière originale à la compréhension théorique des migrations forcées
et à la connaissance empirique de l’existence des subsahariens au
Maghreb
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Posté Le : 23/05/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Chena Salim
Source : Les cahiers du CREAD Volume 27, Numéro 97, Pages 111-145