Algérie

L'Asie attire les migrants



L'Asie attire les migrants
Ce constat a été repris, il y a deux mois, par The Economist, dans un dossier intitulé Let them come ! : «L'immigration est, dans l'ensemble, bonne pour les économies», affirme le magazine qui met en garde les politiciens occidentaux : «Une concurrence croissante émerge. L'Asie est en passe de devenir le nouvel aimant pour les migrants.»
«En 2009, Shanghai a accueilli 100.000 étrangers, même nombre pour le port de Guangzhou.» Plus que la dette grecque, voilà donc la principale menace qui pèse aujourd'hui sur les économies occidentales : perdre leur attractivité internationale au regard des migrants.
Une guerre coûteuse
et contreproductive
La guerre menée contre les migrants coûte excessivement cher aux contribuables occidentaux : selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les 25 pays les plus riches dépensent chaque année entre 25 et 30 milliards de dollars pour endiguer les migrations, c'est la moitié de toute l'aide publique au développement.
C'est une guerre, non seulement coûteuse, mais également contreproductive. Comme on le voit chaque jour dans les actualités, la fermeture des frontières se révèle inefficace. Elle empêche de gérer correctement les migrations, au mieux des intérêts des pays d'accueil comme des pays d'origine. Les restrictions imposées aux migrants limitent leur mobilité dans les deux sens, les contraignant à se sédentariser coûte que coûte, là où ils se trouvent, quelle que soit la situation du marché du travail : «Les contrôles de l'immigration ont eux-mêmes, de manière déterminante, contraint à l'immobilité des travailleurs invités», déclare Nigel Harris, professeur d'économie urbaine au Collège de Londres et spécialiste européen des questions de migrations. Selon Bimal Gosh, ancien directeur principal de l'ONU, «les restrictions à l'émigration ne peuvent, en elles-mêmes, faire cesser les migrations. Elles ne font que les réorienter vers les filières illégales (') Aux Etats-Unis, par exemple, le budget de l'Immigration and Naturalization Service a été multiplié par 20, passant de 250 millions à 5 milliards entre 1980 et 2000. Malgré cela, sur la même période, le nombre d'immigrants en situation irrégulière a plus que triplé».
Ce constat a été repris, il y a deux mois, par The Economist, dans un dossier intitulé Let them come ! : «L'immigration est, dans l'ensemble, bonne pour les économies», affirme le magazine qui met en garde les politiciens occidentaux : «Une concurrence croissante émerge. L'Asie est en passe de devenir le nouvel aimant pour les migrants.»
«En 2009, Shanghai a accueilli 100.000 étrangers, même nombre pour le port de Guangzhou.» Plus que la dette grecque, voilà donc la principale menace qui pèse aujourd'hui sur les économies occidentales : perdre leur attractivité internationale au regard des migrants.
Une guerre coûteuse
et contreproductive
La guerre menée contre les migrants coûte excessivement cher aux contribuables occidentaux : selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les 25 pays les plus riches dépensent chaque année entre 25 et 30 milliards de dollars pour endiguer les migrations, c'est la moitié de toute l'aide publique au développement.
C'est une guerre, non seulement coûteuse, mais également contreproductive. Comme on le voit chaque jour dans les actualités, la fermeture des frontières se révèle inefficace. Elle empêche de gérer correctement les migrations, au mieux des intérêts des pays d'accueil comme des pays d'origine. Les restrictions imposées aux migrants limitent leur mobilité dans les deux sens, les contraignant à se sédentariser coûte que coûte, là où ils se trouvent, quelle que soit la situation du marché du travail : «Les contrôles de l'immigration ont eux-mêmes, de manière déterminante, contraint à l'immobilité des travailleurs invités», déclare Nigel Harris, professeur d'économie urbaine au Collège de Londres et spécialiste européen des questions de migrations. Selon Bimal Gosh, ancien directeur principal de l'ONU, «les restrictions à l'émigration ne peuvent, en elles-mêmes, faire cesser les migrations. Elles ne font que les réorienter vers les filières illégales (') Aux Etats-Unis, par exemple, le budget de l'Immigration and Naturalization Service a été multiplié par 20, passant de 250 millions à 5 milliards entre 1980 et 2000. Malgré cela, sur la même période, le nombre d'immigrants en situation irrégulière a plus que triplé».


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