Algérie

L'artiste ressuscité le temps d'une soirée



L'artiste ressuscité le temps d'une soirée
Les amis de la rampe Louni-Arezki, a rendu un vibrant hommage, samedi soir dernier, à la salle Ibn Zeydoun de Riad El Feth à Alger.
C'est dans une salle archi comble que ses amis, ses proches et des anonymes que cet hommage a été rendu à l'un des doyens de la musique algérienne. L'association Les amis de la rampe Lounis n'ont pas lésiné sur les moyens pour faire de ce rendez-vous une réussite. Une brochette d'artistes de choix a tenu à assister à cette manifestation. Parmi les convives, on pouvait apercevoir entre autres, Sid Ahmed Serri, Abdelhouaheb Nefil (président de l'association El Farkhadjia), Hamid Hilmi, Kamel Hamadi, Akli Yahiatène, Kaci Tizi-Ouzou, Amina Belouizded et Amin Zaoui. Le coup d'envoi de la soirée a été étrenné par la performante association andalouse de Chéraga Le rossignol d'Alger. L'ensemble de la formation a bercé l'assistance dans de langoureux morceaux andalous. Suivra le passage du spécialiste de la musicologie Abdelkafer Bendemâache, lequel est revenu sur la brillante carrière de cheikh Namous. Né le 4 décembre 1940 à Alger, cheikh Namous est venu à la musique en accompagnant ses oncles, cheikhs Lounès et Amar Beriri qui faisaient partie de l'orchestre de Khelifa Belkacem (1907-1951). Il n'avait alors que dix ans, il entre au Conservatoire de musique en 1959 sous la direction d'Abderrazak Fakhardji avec comme camarade de classe Anys M'Hamsadji. Quelque temps après, il suivra les cours d'Abdelkrim Dali avant d'être l'élève de Hadj M'hamed El-Anka. A l'époque, c'était dans une cave de l'ancienne mairie d'Alger que les cours de chaâbi étaient enseignés aux élèves, au nombre de 200 et parmi eux figuraient Amar Lachab, Hassen Saïd, Mohamed Rachid et Ahmed Bernaoui. La première sortie de Lagab fut celle où il chanta Zawadjna fi-hneek à la radio dans une émission consacrée aux jeunes chanteurs et reçut les encouragements de Hadj Menouar et de cheikh Kebaili. Ne voulant pas s'arrêter en si bon chemin, il continue sa formation auprès de Mohamed «Tailleur» et Moh Djazouli. Sa première soirée, il la donne en 1962 à la Casbah, accompagné d'un orchestre comprenant cheikh Namous au banjo, Baba Dahmane au violon, son oncle Amar à la derbouka et Ahmed «Cheminée» au tambourin. Le répertoire de Lagab est surtout composé de qaçaïd djed, il a enregistré un disque avec comme chanson-générique Tiri alla atiaro raho. De son côté, le président de l'association Lounis Aït Aoudia, a indiqué que Cheikh Namous représentait aujourd'hui «un repère majeur de la musique chaâbie et un symbole de la résistance culturelle algérienne durant la période coloniale». C'est dira-t-il, un témoin du siècle et une mémoire vive. Invité à prendre la parole, cheikh Namous a salué le public et remercié les organisateurs de cette rencontre en son honneur. Il a profité de ce cette occasion pour revenir sur quelques moments forts de sa carrière, passés aux côtés des chanteurs qui ont marqué le paysage musical algérois par une empreinte indélébile et contribué au rayonnement du chaâbi. Il a demandé à la génération montante de prendre le flambeau pour assurer la pérennisation de ce style musical. La soirée s'est clôturée par un concert châabi, assuré par les chanteurs Hocine Driss, Cheikh Abdelkader Chercham et Mahmoud Hadj Ali.


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