L’artiste d’Aïn Témouchent, Baati Lakhdar, à La voix de l’Oranie

«Stimuler les élèves à doubler d’efforts» Il enseigne le dessin dans un établissement scolaire à Aïn Témouchent. Il est aussi artiste peintre bourré de sensibilité et de talent. Et parce qu’il assume les qualités, la première pédagogique, la seconde artistique, il développe une conception bien innovante et lucide de l’enseignement du dessin en milieu scolaire. Il s’exprime, on ne peut plus clair... La voix de l’Oranie: Que pensez-vous de l’enseignement du dessin dans le secteur de l’éducation? Baati Lakhdar: Le dessin est également une discipline éducative qui développe les organes du sens chez l’enfant en général et lui permettre de mieux s’exprimer et pour assimiler ses cours. Donc l’introduction du dessin dans le programme éducatif et scolaire est une excellente initiative. -Comment concevez-vous l’enseignement de cette matière? -La première étape consiste à laisser l’enfant manipuler le crayon en toute liberté puis essayer de déchiffrer le produit obtenu. A ce moment-là, le professeur comprendra, premièrement, son élève. La chose la plus importante est la découverte de ce que pense l’enfant afin de pouvoir l’orienter et le suivre sur les plans technique et psychologique. L’apprentissage de l’utilisation du crayon suivra sans difficultés. -Certains enfants préfèrent dessiner pour fuir les cours. Est-ce vrai? L’expérience a montré que lorsqu’un mauvais élève ne connaît pas la réponse à un sujet posé, il s’évade avec son stylo en dessinant ce qu’il imagine pour feinter son professeur. Mais je pense que ce fait est révolu. Aujourd’hui, le professeur de dessin suit méthodiquement l’évolution de l’élève. Il détermine le sujet à dessiner et parfois laisse l’élève dessiner selon les notions acquises durant le cours de dessin. -Pour certains parents d’élèves, le dessin est considéré comme une matière secondaire, non? -Le ministère de l’Education accorde une place importante à cette matière. Au niveau de chaque établissement scolaire, les élèves exposent leurs œuvres pendant les occasions et fêtes nationales. Les élèves d’Aïn Témouchent ont d’ailleurs participé à plusieurs concours nationaux et ont laissé de très bonnes impressions. Il faut qu’il y ait des concours au niveau de chaque circonscription scolaire pour stimuler davantage les élèves à redoubler d’efforts pour devenir de futurs Picasso, Mohamed Racim... Et par conséquent, les parents seront convaincus de l’opportunité du dessin dans le développement de la personnalité. S. Djelloul