Algérie

L’ARTISANAT A TLEMCEN



L’ARTISANAT A TLEMCEN
L’artisanat à Tlemcen fait partie d’une longue tradition historique, et, déjà dans le passé, la ville ne s’était pas contentée d’être capitale de Royaume et foyer de rayonnement intellectuel et musical.
De par sa situation géographique, au carrefour des voies Nord-Sud vers l’Afrique noire (Sedjelmaça et Mali) et Est-Ouest (Maroc, Tunisie, Lybie) et en rapport par les ports d’Oran et d’Honaïne, avec les pays riverains de la méditéranée : Andalousie, France, Italie ; à cause aussi de la probité de ses sujets et l’excellent accueil fait aux étrangers avec un quartier entier qui leur est réservé ‘‘la Kessaria’’ les transactions y étant rigoureusement contrôlées, Tlemcen fait comme le rapportent de multiple historiens (Léon l’Afriqain etc …..) un très important centre d’échanges.
Mais se n’est pas seulement un centre d’échanges, c’était aussi un centre producteur. Adossé aux régions steppiques d’où provenait au grande quantité la laine, Tlemcen fût par excellence, la ville du tissage : vêtement de laine, burnous, etc … mais c’est le tapis qui est resté célèbre.
En haute laine et à points noués mains, utilisant les dessins les plus variés, depuis le tapis persan jusqu'aux maquettes modernes, en passant par le tapis uni, : Certains échantillons sont de véritable pièces d’art. La totalité du travail était exécuté par une main d’œuvre féminine, souvent à domicile, préservant ainsi mœurs et coutume traditionnelles, assurant l’unité de la famille et constituant une source de revenus non négligeable.
Dans les ruelles de la vieille ville, dans de minuscules ateliers, on observe encore des maître tisserands confectionnant des couverture de qualité.
Que ce soit bourabah pure laine, sans dessins (Mharbel) ou mélangé de coton à deux coloris (Hachaîchi) ou en laine avec des dessins géométriques, ces pièces viennent agrémenter le trousseau de toute mariée.
C’est avec des fils d’or que l’habile brodeur exécute mensoudj, gilet sans manches, caftan, tiare conique, qui viendront parer femmes et petites filles lors des fêtes somptueuses et des mariages ; parures complétés par les craffaches, meskias, khamsas, issus des mains d’artisans bijoutiers ciselant l’or le plus fin.
Mais la grande affaire de Tlemcen, c’est toujours la musique. Ainsi la fabrication des instruments de musique s’y est-elle conservée, transmise de père en fils à travers les générations de certaines familles réputées ; Luth. Kouitra, Rebeb, continuent à être exécutés de mains de maître.
Maroquinerie, sellerie, dinanderie avec ses maîtres réputés tels que les Benkalfate, sculpture sur bois, travail de la corne, ferronnerie ne sont pas en reste.
Dans le milieu rural signalons les nattes en alfa, faites à la main par les femmes de Béni Snous, allant de la natte simple à la pièce d’apparat colorée de laine teintée en rouge et vert, les paniers d’afla et les medèls (sorte de chapeaux à large bords).
La poterie ordinaire de Khemis et de Nédroma ou celle plus élaborée de Msirda et de Bider de forme plus pure agrémentée de traits noirs dessinant de nombreuses formes géométriques complètent l’ensemble.



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