Algérie

L'articulation du coude Point Zéro : les autres articles


C'est peut-être une façon de ne pas se rendre malade, mais certains ont cru voir dans le geste de l'ex-ministre de la Défense français un bras d'honneur sélectif. Non pas adressé à l'ensemble de l'Algérie et sa mémoire, mais à sa classe politique, aux nombreux mafieux et faussaires qui parasitent l'Etat sur lequel ils sont assis comme de gros pachas à l''il vide. Cette lecture a l'avantage de ne pas se sentir concerné, le dialogue s'articulerait autour des révisionnistes nostalgiques et un régime corrompu qui n'a qu'un passé falsifié pour se maintenir.
Pourtant, il ne faut pas se tromper, la vulgarité n'est pas une nuance, elle est grossière et s'adresse dans un racisme général à l'ensemble d'un groupe social à qui l'on refuse le statut d'être humain, avec ses peines, ses joies et ses commémorations. Mais les adeptes de cette position de l'absence n'ont pas entièrement tort. Si aujourd'hui n'importe quel imbécile peut se permettre d'insulter l'Algérie, c'est que les décideurs algériens n'ont pas joué leur rôle, emprisonnant leur peuple tout en envoyant leurs femmes et enfants en France, se soignant en France et y achetant des résidences secondaires.
N'ayant gagné aucun respect, ni des Algériens ni des Français, ils sont de fait soumis à l'insulte pour avoir déshumanisé leur pays, où le seul recours reste la nature, des jeunes qui partent en mer, d'autres qui montent au maquis ou s'enfouissent dans les sables du désert. Cette même nature qui a inventé le coude, intelligente articulation qui sert à beaucoup de choses. On peut bien sûr le plier pour en faire un geste déplacé, mais l'on peut aussi s'en servir pour dormir dessus et s'allonger. C'est assurément la réponse attendue des officiels. Ne rien faire. Ne pas répondre. Ne pas travailler. Ne pas se développer. Ne pas avancer. Et continuer à engranger de l'argent sur les circuits parallèles pour les placer. En France.
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