Algérie

L'article 41, un acquis vers une presse professionnelle


L'article 41, un acquis vers une presse professionnelle
Intervenant en ouverture d'une conférence sur « les dispositions relatives à la presse, contenues dans le projet de révision de la Constitution », le ministre a affirmé que « l'article 41 réunit les conditions de la consécration de la liberté d'expression » et accorde la liberté « absolue » à la presse en veillant, toutefois, à ne pas porter atteinte à la dignité des personnes.Cette démarche, a-t-il ajouté, s'inscrit dans le cadre du projet du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et traduit les efforts entrepris depuis 2014 par le ministère de la Communication en vue de consolider le professionnalisme de la presse en Algérie, a soutenu Grine.Ces efforts ont permis jusque-là de délivrer près de 4.500 cartes de journaliste professionnel, de la presse écrite et audiovisuelle, a-t-il ajouté. « La délivrance de ce nombre important de cartes ne signifie nécessairement pas que l'ensemble tous les journalistes qui en ont bénéficié font preuve de professionnalisme, une qualité que seul le travail de terrain octroie, mais que cette carte permettra l'accès aux sources d'information, en tant que droit constitutionnel », a expliqué le ministre de la Communication. Poursuivant son intervention lors de cette conférence, troisième du genre après celles de Constantine et Oran, le ministre a estimé que « les conditions sont réunies pour permettre l'exercice du métier de journaliste en Algérie, et qu'il est du devoir des journalistes de faire preuve d'objectivité et de crédibilité dans le traitement de leurs thèmes ».Les exposés présentés lors de cette conférence, à laquelle ont pris part des journalistes, des cadres du secteur, des académiciens et des représentants de la société civile, ont passé en revue les nouvelles dispositions liées à l'information, contenues dans le projet de révision de la Constitution, et leur impact sur la consécration et la consolidation de la liberté d'expression en Algérie, à travers la dépénalisation du délit de presse, l'annulation de son emprisonnement et l'interdiction de la censure préalable. Pour Nasreddine Lakhdari, enseignant de droit international à l'université d'Ouargla, l'article 41 dépénalisant le journaliste est un point « important » dans le processus démocratique en Algérie, saluant les efforts menés pour la consécration de la liberté d'expression et dépénalisant le délit de presse, contribuant ainsi à la promotion de la production journalistique. Hemissi Rédha, enseignant à la même institution universitaire, a évoqué certains droits et libertés liés à l'usage et l'exploitation des technologies de l'information et de la communication, le droit à l'accès à l'information qui, a-t-il dit, est un droit du citoyen à l'information et de consolidation des droits de l'homme, ainsi qu'à la transparence dans la gestion des affaires publiques et l'ancrage de la culture de comptes à rendre et de gestion rationnelle.La révision de la Constitution pour la mettre au diapason des mutations que connaît le pays est un « renforcement de la démocratie participative et de la bonne gouvernance », selon l'intervenant qui suggère, à ce titre, la création d'un « ministère de la bonne gouvernance », l'élaboration d'une loi garantissant l'accès à l'information et la mise en place d'une instance nationale chargée de veiller à la concrétisation de ce droit.


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