Algérie

«L'article 102 de la constitution ne suffit pas»


Abdallah Djaballah estime que l'application du seul article 102 de la constitution ne répond pas aux doléances du peuple algérien qui réclame depuis le 22 février écoulé, le départ du système.M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour le président du FJD (Front pour la justice et le développement) qui animait, hier lundi, une conférence de presse, l'application de cette disposition constitutionnelle «se doit de se limiter à la seule vacance» du poste du président de la république après la «démission forcée» de Abdelaziz Bouteflika, mardi dernier. Et de considérer dans la foulée que la présence des députés au congrès parlementaire prévu aujourd'hui constitue une «trahison» du peuple algérien. Une démarche, c'est-à-dire, ledit congrès, qu'il qualifie, par ailleurs, d'anticonstitutionnelle» car le parlement, dans ses deux chambres, est illégitime, le peuple leur ayant retiré toute légitimité déjà qu'ils sont issus de fraudes généralisées».
Et au chef islamiste de considérer que parce qu'elle est politique, la crise que vit le pays recommande une solution politique. D'où son plaidoyer renouvelé pour une «application jumelée des articles 102, 7 et 8 de la constitution, ces deux dernières dispositions constitutionnelles sont, selon lui, «d'essence souverainiste», ajoutant que «la démission du président de la république intervient dans une conjoncture anormale».
Pour Djaballah, la démarche à même de dépasser la présente crise politique consiste en la dissolution de toutes les institutions et le renvoi des personnages ayant accompagné les quatre mandats du président démissionnaire, à savoir les deux chambres du Parlement, le président du conseil constitutionnel et le renvoi du gouvernement actuel, récusés par la rue, la mise sur pied d'un comité présidentiel composé d'une ou de plusieurs personnalités consensuelles. Cette instance devra, aussitôt installée, mettre sur pied un gouvernement de compétences qui aura pour missions principales, la gestion des affaires courantes du pays, assurer la sécurité et engager des réformes du code électoral et créer une instance indépendante d'organisation des élections avant l'enclenchement d'un nouveau processus électoral. A ce stade, le président du FJD précise que si cette instance présidentielle opte d'abord pour l'élection présidentielle, il faudra, selon lui, opérer de «légères modifications à la constitution de nature à diminuer des prérogatives présidentielles et d'équilibrer les prérogatives des divers pouvoirs pour ne pas retomber dans la triste expérience vécue durant le règne du président démissionnaire».
M. K.
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