Algérie

L'art de lever des lièvres...



L'art de lever des lièvres...
Le Conseil de la concurrence, nouvellement réactivé après des années de léthargie, a organisé, hier, à la résidence d'Etat Djenane El-Mithak, une journée d'étude sur les "collusions en matière de marchés publics". Des cadres supérieurs et des universitaires ont inculqué à des fonctionnaires de services contractant des marchés publics l'art de "lever des lièvres".En tout cas, quelques-uns de ces indices leur permettant de détecter d'éventuelles ententes secrètes entre fournisseurs se partageant un marché donné. Le but étant d'optimiser l'utilisation des deniers publics, le Conseil de la concurrence voulait sensibiliser les fonctionnaires et l'opinion publique en général, selon son président Amara Zitouni, un magistrat retraité de la Cour des comptes, contre des pratiques anticoncurrentielles de nature à générer des coûts supplémentaires au profit des fournisseurs et au détriment des contribuables.Dans son intervention intitulée "Approche économique de la relation entre les marchés publics et droit de la concurrence", Djilali Slimani, membre permanent du Conseil de la concurrence, a parcouru la réglementation des marchés publics en Algérie, insistant sur la nécessité de doter l'opérateur public d'outils référentiels qui facilitent la comparaison des prix pratiqués par les soumissionnaires par rapport à ceux pratiqués sur le marché afin de lutter contre la prédation. Omar Laadjel, sous-directeur de la réglementation de la division des marchés publics au ministère des Finances, lui, s'est félicité de l'évolution des lois relatives aux marchés publics condamnant, désormais, ces pratiques frauduleuses. Quant à Jacques Tallineau, spécialiste en commerce et intégration économique du Programme d'appui à la mise en ?uvre de l'accord d'association avec l'Union européenne (P3A), il a indiqué que même si les indices de collision entre fournisseurs sont difficilement détectables à cause de la nature secrète des ententes et ne constituent pas des preuves irréfragables, cela aiderait au moins les contractants à prévenir contre les abus. Et d'énumérer quelques indices récurrents : "Soumissions non conformes ou comportant des conditions inacceptables pour l'acheteur public, l'abstention de soumission de la part d'opérateurs ayant les capacités et l'habitude de fournir des services au service contractant, ainsi que les rotations de soumission entre opérateurs du même secteur." L. H.




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