«L'art de la danse n'a pas d'âge»

-Comment avez-vous sélectionné les compagnies participant à ce festival ' Le choix des compagnies s’est fait sur la base d’un cahier des charges. Dès qu’on terminera cette édition du festival, on se lancera dans la recherche de nouvelles compagnies. On les répertoriera ensuite. Le cahier des charges est communiqué à celles qui souhaitent participer au festival. Les compagnies nous font des propositions, un comité se charge de les étudier. La sélection se fait à partir du choix thématique de chaque édition. Pour cette année, le thème est «Traces» (athar). Nous avons alors fait appel aux artistes dont les travaux se rapprochent de ce sujet. -«Traces» (athar), pourquoi ' Certains peuples n’ont pas de passé. Ils vivent sur leur présent et à partir de ce qu’ils peuvent créer. Nous, par contre, nous avons un passé. Notre personnalité en tant qu’Algériens est liée à cette histoire. La trace du passé est dans le présent, elle le sera dans le futur. -Quelles sont les conditions posées aux compagnies pour faire partie des présents à la manifestation ' Le festival n’a pas de caractère commercial. La participation est strictement culturelle.  S’il y a une contrepartie financière, elle ne sera que symbolique. Le thème de chaque chorégraphie doit être respectueux de notre identité et des valeurs de notre société. Le nombre de danseurs ne doit pas dépasser 16 pour chaque compagnie. Avant la tenue du festival, nous précisons aux chorégraphes participant qu’ils doivent élaborer leurs travaux à partir de cette base (…) Pour la participation étrangère, nous prenons attache avec les compagnies à travers les e-mails, elles nous font des offres de spectacles et nous répondons en faisant des choix. Parfois, il y a des refus. -Et l’invitation de l’étoile mexicaine Sonia Amélio…' Sonia Amélio a exprimé le vœu de venir en Algérie. Elle disait même qu’elle rêvait de danser sur une scène algérienne. L’ambassade du Mexique nous a beaucoup aidés pour faire venir l’artiste en Algérie. Sonia Amélio est un symbole. A 70 ans, elle garde son élégance et son agilité sur scène. Indirectement, elle transmet un message aux autres générations. L’art de la danse n’a pas d’âge, l’essentiel est d’avoir de la volonté pour réussir. Pour les pays arabes, il y a la présence du Maroc, de la Palestine, de la Syrie et de la Jordanie. Les spectacles proposés par les compagnies de ces pays étaient adaptés à notre thématique. -Parallèlement aux spectacles, il y a un programme académique. Qu’en est-il ' Nous organisons des ateliers de formation animés par les chorégraphes suisses Franziska Roelli et Gianna Grünig (de la compagnie Bern Retour Kollektiv, ndlr). Il s’agit de deux chorégraphes connus au niveau mondial. Nous avons programmé cinq conférences animées par Yahia Ndoye (Sénégal), Boriana Setchanova (Bulgarie), Youcef Saiah, Mohamed Badawi et Abdelwahab Bedjaoui qui sont des Algériens.