Algérie

L'art de faire parler la pierre



L'art de faire parler la pierre
Les Italiens ont compris l'art de vivre avec les ruines, les vestiges et les différentes et grandioses bâtisses de leurs lointains et proches ancêtres, l'art de les faire revivre, l'art de donner à lire l'histoire, les mythes et les légendes par le biais de la pierre dans ses diverses formes et ses différentes matières, statues, stèles, fresques murales et autres toiles de peintures ; enfin l'histoire palpable, matérielle. Rome (Italie) : De notre envoyé spécial Evidemment, cette force et cet entêtement, ils le doivent à eux. Donc, pas étonnant quand on sait de qui ils le tiennent. Ce patrimoine, dont certains composants plusieurs fois millénaires, c'est la richesse par excellence. Qui fait rentrer beaucoup d'argent. Ainsi donc, tout est valorisé, revalorisé, luisant, reluisant, bien entretenu. Ce qui fait de Rome un gigantesque circuit touristique, ayant ses ramifications bien ordonnées et bien réglées. Parce qu'on n'entre pas dans ces hauts lieux comme dans un souk. Les touristes doivent suivre un chemin balisé par deux clôtures en fer ; ils sont contraints de respecter certaines règles et recommandations, et de se soumettre à des interdictions. Il le faut bien, et cela se comprend.Les piazzas, les jardins publics n'ont pas été aménagés comme ça, au gré de l'humeur de certains politiques ou hommes forts, car ce ne sont pas de vulgaires espaces verts ou des esplanades quelconques. A y bien chercher, on trouve que chaque piazza ou jardin a pour origine une histoire, voire une légende captivante, féerique. Faut-il les citer et en disserter ' N'importe quel guide le fait amplement ou bien il suffit de cliquer sur le mot Rome et internet vous donne à voir et à lire à satiété.Dans les via, cela parle en chantonnant et en gesticulant. Vrai, on est en Méditerranée. Rome devient cosmopolite. Certains espaces publics sont investis par des étrangers. Beaucoup de migrants venus de différents pays, la Chine, le Sri Lanka, l'Inde, le Maroc, et bien d'autres encore, évoluent le plus normalement du monde. Chaque communauté semble se spécialiser dans un métier bien précis, les Chinois dans l'habillement et la confection, les Egyptiens dans la restauration, les Srilankais et autres Hindous ou Bengladeshis dans le fast-food à bord de roulottes et ou dans les bibelots souvenirs... Ces derniers sont nombreux dans les alentours de la station ferroviaire Termini. Certains d'entre eux, quand il pleut, à chaque coin de rue, comme s'ils sortaient de sous terre, vous proposent des parapluies, lançant d'une manière discrète cependant : « Ombrella, ombrella !... » Cela dit, ils rendent énormément service à beaucoup de gens, surtout les touristes pris au dépourvu. En cette fin de mois de mars, ça grouille de touristes ; il y en a de tous les pays ; ça circule en file indienne ou en procession, des Espagnols qui jacassent, des Nordiques ou des Allemands silencieux' On ne quitte pas Rome comme n'importe quelle ville. Il y a un petit pincement au c'ur, et une larme qui perle au coin de l''il. Il faut dire que tout au long de notre séjour, nous avions en tête le grand Aguellid Jugurtha et sa mort de faim dans les geôles de Rome, ainsi que les anciens empereurs d'origine africaine, Septime Sévère, et ses deux fils Geta et Caracalla, qui a émis un édit donnant la citoyenneté aux Berbères ; Ptolémée qui a été tué par Caligula par jalousie' Dans le Forum, après celui de Titus, l'arc de triomphe de Septime Sévère est majestueux, imposant, impressionnant. Ce fils de Lebda (Libye) n'est rien moins que Spartacus vainqueur ou victorieux ! Vrai, tous les chemins'


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