Algérie

L'art à l'école.. A quand la vraie reprise '



Alors que dans les années 1960 ? 1970, l'école était la base de formation pour les artistes et les sportifs, aujourd'hui, on s'est retrouvé face à des enseignants qui continuent à interdire l'art. Qui se souvient de l'école d'autrefois 'Depuis son arrivée, l'actuelle ministre de l'enseignement tente de redresser la barre après les années noires, mais les integristes sont toujours là pour interdire la pratique de l'art dans les écoles. Qui aurait dit qu'en 2019, on arriverait à la question de l'obligation de la musique et du dessin comme matière à l'école ' Au lieu d'avancer dans le domaine de la pratique de l'art, l'Algérie a fait un grand pas en arrière. Aujourd'hui, on ne sait pas encore si le ministère de l'enseignement, est arrivé à redonner au dessin et à la musique, la place qui leur revient comme matière obligatoire dans les collèges et lycées, et leur introduction dans les examens du BEM ET DU BAC.
Manque de professeurs
Selon nos sources, dans certains collèges et lycées, on y apprend le dessin et la musique mais pas dans d'autres. Il parait qu'on se cache derrière l'absence de professeurs dans ces domaines. Cette question nous rappelle que dans les années 1970, le dessin et la musique étaient non seulement étudiées dans les collèges et lycées, mais encouragées par les enseignants et les directeurs des établissements. On se souvient que les élèves se préparaient pour l'organisation de la fête de fin d'année dans tous les établissements, pour animer la cérémonie de la distribution des prix. A Alger, Blida, Constantine, Setif, Oran ou ailleurs, les lycées vivaient un moment de joie lors de cette cérémonie, où ils voyaient leurs amis monter sur scène pour jouer une pièce de théâtre et chanter. Les élèves de cette époque participaient non seulement aux épreuves de culture générale de l'émission télévisée Inter- lycées, mais aussi aux activités artistiques qui les accompagnaient. Qui de nous ne souvient pas de ces élèves d'un lycée de jeunes filles de Setif, habillées en robes et en burnous, qui dansaient aux ryhmes de Haylala Haylala, une chanson du patrimoine setifien. Ces jeunes lycéennes avaient eu un grand succès, et leur passage avait été rediffusé pendant plusieurs années par la télévision algérienne. Il faut noter que beaucoup de nos professionnels ont appris la musique, la chanson, le théâtre et le dessin à l'école.
Les encouragements
Au lycée El Mokrani de Ben Aknoun, le censeur de l'époque prenait un plaisir à faire un petit tour au foyer, pour voir les lycéens pratiquer la musique pendant les heures creuses. De grands musiciens, tels que le virtuose de la guitare electrique et membre connu du groupe T 34 est passé par la, tout comme un certain Mustapha, dit Santana, qui jouait presqu'aussi bien à la guitare que la grande star du même nom. On y avait vu également des jeunes reprendre merveilleusement aussi bien des chansons des Beatles, Moustaki, Brel que Abdelhalim Hafez, Warda ou Guerouabi. D'ailleurs, une jeune habituée de ce foyer avait brillé dans l'émission El Hane Oua Chabab, en interprétant une chanson de Fayrouz. A cette époque, on jouait des pièces de théâtre dans les lycées et collèges, et même dans les écoles primaires. On doit rappeler aussi que beaucoup d'artistes peintres ont appris la base des arts plastiques à l'école, et étaient encouragés par les professeurs.
Il faut agir
Dans les années 1960 ? 1970, les instituteurs étaient de véritables maîtres de l'apprentissage. La lecture et la récitation étaient un art. En classe, les petits jouaient les rôles de Cosette, Gavroche et Jean Valjean. Au cours d'arabe, les élèves récitaient les poèmes à la manière de Antar et Abla, et certains avaient l'occasion aussi de jouer dans des pièces de théâtre, parfois écrite par l'instituteur lui-même. C'est dire que le niveau culturel des enseignants d'autrefois était élevé. Il est à rappeler que ces maîtres d'école sortaient eux-mêmes d'une vraie école.
La décadence a commencé justement par la fermeture de l'école normale de Bouzareah, et la disparition de son programme. Pour la relance des activités culturelles dans nos écoles, il faut encore attendre mais il faut agir. La première action est de redonner la place de la musique et du dessin dans les examens du BAC et du BEM, comme cela se fait pour le sport.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)