La téléphonie mobile passera à une numérotation unique 2G et 3G++ à compter du mois d'octobre 2014, a indiqué avant-hier à Alger le président du Conseil de l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT), Mohamed Toufik Bessai.L'ARPT a dédié une numérotation spéciale à la 3G++, dont la commercialisation a été lancée le 12 décembre dernier."Nous sommes engagés, à moyen terme, à venir à bout de cette question en offrant à l'usager un numéro unique", a précisé M. Bessai lors d'une journée parlementaire sur la téléphonie mobile de troisième génération 3G++."C'est un travail que nous allons accomplir avec les opérateurs (Mobilis, Ooredoo et Djezzy) dès la semaine prochaine", a-t-il promis, ajoutant que l'option pour le numéro dédié à la 3G++ est une "décision transitoire".Il a rappelé que "pour éviter les comptabilités opaques, l'Algérie a adopté le principe des licences séparées, conformément au cadre juridique algérien".Le même responsable a souligné l'importance pour l'Autorité de régulation de connaître, pour chaque type de licence (2G et 3G+) son chiffre d'affaires exact et son nombre d'abonnés, précisant que c'est de ce chiffre d'affaires que "dépend l'exactitude de la fiscalité propre à chaque licence". Pas de mesures règlementaires fixant le niveau d'ondes électromagnétiques des relais de téléphonie mobileLa ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri, a affirmé hier qu'il n'y avait pas de mesures règlementaires fixant le seuil des ondes électromagnétiques émises par les stations de téléphonie mobile."Jusqu'à présent aucune disposition réglementaire ne fixe le niveau des ondes électromagnétiques émises par les stations de téléphonie mobile", a indiqué la ministre qui répondait à une question orale, en séance plénière du Conseil de la nation sur le niveau des ondes électromagnétiques émises par les stations de téléphonie mobile en Algérie. Des établissements relevant de l'Organisation mondiale de la santé ont certes établi des seuils de référence mais ils ne revêtent pas de caractère obligatoire pour les pays, a-t-elle soutenu, annonçant qu'une opération d'évaluation de l'impact des ondes émises par les relais de téléphonie mobile sera lancée au cours du 2ème semestre 2014.La réalisation des points hauts supportant les antennes de téléphonie mobile est régie par des textes règlementaires notamment l'arrêté interministériel de 2006 portant sur le respect des critères relatifs à l'aménagement urbain, a-t-elle ajouté. Ces points hauts sont gérés par l'agence nationale des fréquences et la commission nationale des points hauts, a encore fait savoir Mme Derdouri affirmant que les statistiques de cette dernière font état de 16500 sites déclarés par les opérateurs de téléphonie mobile à travers le territoire national.La veille, la ministre a souligné que la vulgarisation des nouvelles technologies "contribuera au développement économique à travers la création de richesses et d'emplois au profit des jeunes".Intervenant lors de la journée parlementaire sur la 3G de la téléphonie mobile, organisée par la commission des transports et des télécommunications de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mme Derdouri a estimé que le haut débit de la téléphonie mobile constitue "un support devant promouvoir les services multimédias innovants".Ce haut débit se veut, a-t-elle ajouté, "un moyen parmi les services en ligne" et "un support pour le développement de la e-gouvernance et le e-commerce en Algérie".Elle a ajouté dans le même contexte que cette technologie de 3eme génération "devrait constituer un complément pour le développement du haut débit filaire".La ministre a indiqué à cette occasion qu'Algérie Télécom (AT) "?uvrera à l'introduction de nouvelles technologies à long terme, en l'occurrence la 4G en vue d'accompagner l'opération de vulgarisation des réseaux haut débit".Ces technologies devront "faciliter l'accès à Internet à court terme et de diversifier les services en ligne", a ajouté la ministre.Mme Derdouri a, par ailleurs, rappelé que l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT) "a veillé au respect strict du cadre juridique régissant l'octroi des autorisations de la 3G de la téléphonie mobile en assurant une couverture progressive et équitable à travers les wilayas dans un délai maximal de cinq ans".Elle a rappelé dans ce sens la décision prise par le secteur en juillet dernier pour l'introduction du haut débit de la téléphonie mobile à travers le déploiement de réseaux mobiles de la 3G. Il s'agit, a-t-elle dit, "d'une décision sans appel pour le développement d'une économie numérique basée sur la généralisation des TIC". Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa avait souligné, de son côté, que "les développements effrénés dans le domaine des TIC implique un suivi pour tirer profit des avancées réalisées dans ce domaine".M. Ould Khelifa avait en outre souligné "le souci des pouvoirs publics de développer les TIC pour les mettre à la portée de tous ceux qui désirent les utiliser" rappelant le "lancement il y a quelques jours de la commercialisation de la 3G". La rencontre a été marquée par les interventions d'experts en TIC qui ont évoqué la stratégie du haut débit et les mécanismes de généralisation de la 3G.Ils ont évoqué par ailleurs les aspects juridiques relatifs à l'octroi des autorisations de la 3G et l'amélioration du cadre de vie des citoyens à travers le développement des services de la 3G. Mobilis "inquiet" des "violations" des dispositions réglementairesL'opérateur Mobilis s'est dit "inquiet" des "violations", de la part d'un concurrent, des dispositions réglementaires régissant la commercialisation de la téléphonie mobile de troisième génération (3G), indique un communiqué de cet opérateur public.Mobilis note, dans un communiqué, que "la réglementation régissant la commercialisation des offres 3G a été bafouée par un autre opérateur concurrent, en transgressant le dispositif réglementaire instauré par les autorités publiques devant garantir la transparence et une concurrence loyale et saine".En ce sens, Mobilis "se trouve dans l'obligation de saisir le Conseil de la concurrence et de réunir son Conseil d'administration afin d'examiner cette situation inquiétante", souligne la même source. Soulignant la "fermeté" avec laquelle ce dossier est examiné par les institutions compétentes, Mobilis appelle à une "prise diligente des dispositions nécessaires pour mettre fin à cette situation de non droit".Pour Mobilis, "l'opérateur concurrent commercialise ses offres 3G à travers le web, ce qui représente une infraction aux dispositions de l'article 2 de la décision de l'ARTP qui conditionne la souscription à une ligne téléphonique mobile 3G par la présence personnelle et physique du souscripteur au niveau des agences et points de vente agréés"."Ce même opérateur transgresse également l'article 3 de cette même décision, ainsi que les textes réglementaires édictés par l'ARPT et les dispositions réglementaires du décret portant attribution de la licence 3G (cahier des charges) en utilisant des numéros 2G pour la commercialisation des services 3G", ajoute Mobilis.
Posté Le : 24/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lemaghrebdz.com