Algérie

L'armée veut remettre le pouvoir aux civils



«Le maréchal a de nouveau indiqué son engagement absolu envers une transition vers un gouvernement civil le plus tôt possible après la tenue des élections», a déclaré, lors d’une conférence de presse, le sénateur républicain John McCain, après une rencontre avec le maréchal Hussein Tantaoui. «Je pense qu’ils (les militaires) tiennent beaucoup à cesser de gouverner et ils veulent revenir à ce qu’ils faisaient. Ils veulent qu’un gouvernement civil reprenne les responsabilités», a relevé le sénateur démocrate John Kerry. Le Conseil suprême des forces armées, dirigé par le maréchal Tantaoui, est à la tête du pays depuis le départ sous la pression populaire de Moubarak le 11 février. Il a, à plusieurs reprises, promis de rendre le pouvoir aux civils après les élections.
Des législatives sont prévues en septembre ainsi qu’une présidentielle en principe deux mois plus tard. Mais l’état d’impréparation de la grande majorité des partis et mouvements issus de la révolte a provoqué une multiplication des appels soit à reporter le scrutin, soit à rédiger en préalable une nouvelle loi fondamentale ancrant les principes démocratiques. Le Premier ministre de transition, Essam Charaf, a récemment évoqué la possibilité d’un report des législatives pour permettre «à un plus grand nombre de nouveaux partis politiques de se développer». Mais beaucoup craignent que les militaires ne s’accrochent au pouvoir si les élections sont repoussées. Les deux sénateurs américains ont également indiqué avoir «recommandé» au maréchal Tantaoui d’autoriser des observateurs internationaux lors des prochaines élections égyptiennes.
Selon le sénateur républicain, M. Tantaoui a assuré que cette proposition sera «étudiée attentivement» le moment venu, mais sans s’engager davantage. Les demandes en ce sens formulées du temps de Moubarak étaient systématiquement ignorées.


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