Algérie

l'armée veut la constitutionnalisation de sa neutralité Projet de la Constitution tunisienne



L'institution militaire tunisienne a appelé l'Assemblée nationale constituante à la constitutionnalisation de la neutralité de l'armée.
Le porte-parole du ministère tunisien de la Défense, le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, a déclaré au début de la semaine, en marge d'un colloque organisé par l'Association tunisienne des études stratégiques, que son département avait demandé à l'Assemblée constituante d'introduire dans la nouvelle Constitution des dispositions définissant les prérogatives et les missions de l'armée tunisienne et consacrant sa neutralité.
Le ministère tunisien de la Défense a réalisé une étude comparée avec plusieurs pays d'Amérique, d'Europe et de la région arabe pour «bénéficier de tout ce qui est susceptible de garantir la neutralité de l'institution militaire», a-t-il ajouté. Selon les observateurs, l'armée tunisienne a assumé de lourdes missions, depuis le déclenchement de la «révolution du Jasmin». Le déploiement de l'armée tunisienne devrait se poursuivre avec le maintien de l'état d'urgence décrété depuis le déclenchement de la révolution qui a renversé l'ancien régime et prolongé jusqu'au début de juin prochain.
Mais il n'y a pas que le débat sur la place que doit occuper l'armée dans la nouvelle Tunisie qui préoccupe les Tunisiens. Le président tunisien, Mohamed Moncef Marzouki, pense en tout cas que les questions liées au développement économique sont aussi importantes. A ce propos, il vient de plaider pour un nouveau modèle de développement qui permettra de faire sortir deux millions de Tunisiens de la pauvreté. Lors d'une rencontre avec les délégations participant au Forum social mondial (FSM) tenu en Tunisie du 26 au 30 mars 2013, M. Marzouki a précisé que son pays avait «vraiment besoin» d'un nouveau modèle de développement afin d'éradiquer les fléaux de pauvreté et de chômage.
La Tunisie est à la recherche d'un modèle alternatif de transition sociale, économique et démocratique et réfléchit aux moyens à même de mettre en place ce nouveau modèle de développement, a-t-il souligné.
Le président tunisien a en outre précisé que le FSM a permis de réfléchir aux moyens de trouver de nouveaux modèles de développement, estimant qu'«une démocratie sans développement économique et social pourrait conduire au retour de la dictature», ajoutant que «la Tunisie est un laboratoire de recherche d'une démocratie au profit du développement et d'un développement au profit de la démocratie».
La Tunisie vit depuis plusieurs mois sur fond de troubles sociaux marqués par les sit-in et manifestations revendiquant des projets et programmes de développement et la résorption du chômage qui a atteint un taux de 17%, soit 700 000 chômeurs.


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