Algérie

L'armée turque soutient que les Patriot de l'Otan seront purement défensifs Moscou désapprouve cette démarche


L'armée turque soutient que les Patriot de l'Otan seront purement défensifs                                    Moscou désapprouve cette démarche
L'armée turque a répété hier, que les missiles Patriot dont la Turquie a réclamé à l'Otan le déploiement sur son sol, près de la frontière avec la Syrie, n'avaient qu'une vocation défensive et a exclu catégoriquement leur utilisation pour lancer une attaque. «Ce système ne sera déployé que pour des raisons purement défensives, contre une menace qui pourrait éventuellement provenir de la Syrie», a assuré l'état-major des armées turques dans un communiqué. Ces missiles anti-aériens et anti-missiles ne seront pas utilisés «pour des opérations offensives» ou pour créer «une zone d'exclusion aérienne» au dessus de la Syrie, a souligné le texte. La Turquie a demandé la semaine dernière à ses partenaires de l'Otan le déploiement de missiles Patriot près de sa frontière avec la Syrie, suscitant la colère du régime du président Bachar al-Assad et la mise en garde de ses deux principaux alliés, la Russie et l'Iran. Dès vendredi, le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu avait tenté de convaincre les pays détracteurs de sa démarche sur le caractère purement défensif de ces armes. A son tour, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, avait assuré au ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors d'un entretien téléphonique, que ce déploiement était «uniquement défensif» et qu'il n'était «en aucune façon une manière de promouvoir une zone d'exclusion aérienne ou des opérations offensives», selon un de ses porte-parole. Les 27 autres pays membres de l'Otan doivent donner prochainement leur réponse à la demande déposée mercredi par la Turquie. Une mission d'experts de l'Otan était attendue hier, à Ankara pour rencontrer les responsables militaires turcs. Aujourd'hui, cette mission doit se rendre dans le sud-est de la Turquie, frontalière avec la Syrie, pour déterminer l'emplacement des batteries à déployer et leur nombre. Selon une source militaire turque, quatre à six batteries pourraient être déployées à Malatya, Diyarbakir et Sanliurfa (sud de la Turquie), ce qui nécessiterait le stationnement en Turquie d'environ 400 soldats de l'Alliance des trois pays qui possèdent le système Patriot (Etats-Unis, Pays-Bas et Allemagne). Par ailleurs, la Jordanie a annoncé qu'un nouveau camp sera prêt avant la fin de l'année pour accueillir les réfugiés syriens fuyant la guerre civile dans leur pays et dont le nombre ne cesse de croître. Cette annonce a été faite alors que la secrétaire générale adjointe de l'ONU aux affaires humanitaires, Valérie Amos, évoquait à Amman avec le roi Abdallah II et le Premier ministre Abdallah Nsour la situation de ces réfugiés et la nécessité d'aider le royaume à leur assurer les «services de base», selon une source officielle. Anmar al-Hammoud, responsable au gouvernement du dossier des réfugiés syriens, a déclaré à l'agence officielle Petra que le nouveau camp situé à Mrigeb al-Fouhoud, dans la province de Zarqa, à environ 40 km au nord-est d'Amman, «commencera à accueillir avant la fin 2012 les réfugiés». Il devrait être en mesure d'abriter à terme quelque 30 000 réfugiés, a-t-il précisé, ajoutant : «Les travaux vont bon train pour l'équiper d'électricité et installer les caravanes.» L'installation du nouveau camp vise à alléger la pression sur celui de Zaatari qui accueille près de 42 000 réfugiés syriens, dans la province de Mafraq, à 85 km au nord d'Amman, non loin de la frontière syrienne. La Jordanie accueille actuellement quelque 240 000 réfugiés syriens, dont 125 000 sont enregistrés auprès du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Sur le terrain, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh), affirme que les rebelles syriens, engagés dans une stratégie d'encerclement d'Alep, ont pratiquement coupé hier, les routes venant de la province de Raqa, dans le nord-est, au moment où l'armée essaye d'empêcher par des bombardements massifs leur progression autour de Damas.
R. I.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)