Algérie

L'armée malienne reprend le contrôle de Konna Alors que la Cédéao affine l'intervention africaine



Les principaux chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique de l'Ouest se sont rencontrés hier à Abidjan pour une réunion consacrée au déploiement d'une force d'intervention au Mali, où l'armée, appuyée par les troupes françaises, a repris la ville de Konna (centre) aux islamistes.
Selon un quotidien malien, le président tchadien Idriss Deby, dont le pays ne fait pas partie de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) mais qui a promis d'envoyer des troupes, et le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius seront également présents à la réunion.
Les participants au sommet «vont évaluer la situation sécuritaire afin de donner de nouvelles orientations pour le déploiement rapide de la force ouest-africaine», selon la présidence du Burkina Faso. Ils doivent convenir «d'accélérer» le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) qui a reçu mandat de l'ONU pour aider le Mali à reprendre le contrôle du nord du pays qui était occupé depuis plus de neuf mois par des groupes armés islamistes qui y ont multiplié les exactions.
Selon la même source, «les informations demeurent contradictoires à Diabali, à 400 km au nord-est de Bamako, dont des combattants islamistes s'étaient emparés lundi». Les djihadistes auraient quitté la ville, selon les habitants ainsi qu'une source de sécurité régionale, suite aux bombardements.
«La France a été obligée d'intervenir rapidement sinon il n'y aurait plus de Mali, mais il est bien entendu que ce sont les Africains qui doivent prendre le relais» pour la «reconquête du Mali», a déclaré vendredi Laurent Fabius à radio RTL à son arrivée à Abidjan. Les forces de la Misma seront opérationnelles, selon le chef de la diplomatie française, «en quelques semaines». Il a aussi insisté sur la nécessité d'une dimension politique dans le règlement de la crise.
2000 soldats de la Misma
Quelque 2000 membres de la Misma doivent être déployés au Mali d'ici au 26 janvier. Une centaine de soldats togolais et nigérians sont déjà arrivés à Bamako et une trentaine de Béninois sont en route. Et les forces nigériennes «sont prêtes» à intervenir «à tout moment», selon M. Issoufou.
Huit pays ouest-africains ' Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana et Burkina Faso ' ainsi que le Tchad ont annoncé leur contribution à la Misma. Au total, quelque 5800 soldats du continent africain doivent contribuer à prendre le relais de la France. «2000 militaires français étaient au sol au Mali», a déclaré hier le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, selon une information reprise par un quotidien français, ajoutant que «le chiffre de 2500 initialement prévu sera peut-être dépassé».
Selon ce responsable, «aucun combat n'avait eu lieu à Diabali» et il a invité chacun «à considérer les informations diffusées sur place avec prudence».
Le ministre a assuré qu'aucun soldat français n'avait été blessé, sans préciser à quelle zone du Mali il faisait référence. Des sources maliennes font état hier de la présence de troupes des deux pays dans la ville après la fuite des islamistes. Selon le ministre de la Défense, aucun soldat français n'a été blessé mais des soldats maliens l'ont été. Il n'a cependant pas précisé s'il ne parlait que de la zone de Diabali.


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