«Dans les accords d'Alger, il y a tout ce qu'il faut pour la paix au Mali et plus globalement au Sahel», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, en marge d'un déplacement à Stockholm.Malgré les accords d'Alger signés en 2015, des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a reproché lundi 11 juin au Mali leur manque de volonté politique pour la mise en oeuvre des accords de paix dans le Sahel, à l'issue d'une rencontre à Stockholm avec son homologue suédoise. «Dans les accords d'Alger, il y a tout ce qu'il faut pour la paix au Mali et plus globalement au Sahel», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, en marge d'un déplacement à Stockholm. L'armée malienne a affirmé mardi avoir «neutralisé 10 terroristes» dans le centre du Mali, lors d'un «accrochage» à Karakindé, dans la région de Mopti.»Les militaires ont neutralisé 10 terroristes et récupéré de l'armement, des engins explosifs et autres matériels de guerre», selon un communiqué du ministre de la Défense, Tiéna Coulibaly, qui les a félicités tout en invitant les populations «à continuer d'apporter leur soutien et leur appui aux forces de défense et de sécurité, singulièrement dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes». Il faut souligner que les forces armées maliennes sont les plus touchées par les attaques terroristes, en particulier dans la région de Mopti, souligne dans son dernier rapport trimestriel sur le pays le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui souligne que «la sécurité des civils continue à se dégrader dans cette région, avec notamment une «augmentation des conflits intercommunautaires». Ce même rapport affirme que «des exécutions sommaires et des exactions ont été commises par les membres des forces maliennes de défense et de sécurité», ce «qui a sapé la capacité de ces dernières à rétablir la stabilité».Les violences se multiplient depuis trois ans dans le centre du Mali entre Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l'agriculture. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe des groupes terroristes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et de l'ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les groupe terroristes. Depuis 2015, ces attaques se sont propagées au centre et au sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
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Posté Le : 14/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com