Algérie

L'armée israélienne lance l'opération "Bouclier du Nord" visant à détruire les tunnels du Hezbollah



L'armée israélienne a lancé en décembre l'opération "Bouclier du Nord" visant à détruire les tunnels creusés par le mouvement libanais Hezbollah sous la frontière des deux pays. Sans avoir examiné en détail la situation, les autorités israéliennes ont annoncé que la construction des tunnels par le Hezbollah constituait une violation directe de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu, écrit le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Elles ont également rejeté toute la responsabilité sur le gouvernement libanais qui était, selon les Israéliens, incapable de contrôler son propre territoire. Benyamin Netanyahou a demandé au Conseil de sécurité de l'Onu de reconnaître le Hezbollah comme une organisation terroriste.Les actions des militaires et des politiciens israéliens, ainsi que leur campagne d'information de grande envergure suscitent des préoccupations bien fondées concernant une nouvelle guerre israélo-libanaise avec des répercussions imprévisibles, estime le journal.
Afin de prévenir toutes les actions capables de provoquer une escalade de tensions dans la zone frontalière, les forces de maintien de la paix de l'Onu et l'armée libanaise ont renforcé leurs patrouilles le long de la "ligne bleue". Le gouvernement libanais a quant à lui confirmé son attachement à la résolution du Conseil de sécurité et souligné que c'était son armée et pas le Hezbollah qui assurait la sécurité de la frontière méridionale du pays.
Il semble que les plans de Benyamin Netanyahou aient échoué. Ainsi, il a compté sur un large soutien international dans cette "guerre de tunnels", ce qui aurait dû améliorer sa popularité à l'approche des élections législatives. Il n'a pourtant pas réussi à obtenir ce soutien, ni à provoquer une riposte du Hezbollah.
Selon certains journalistes et politologues israéliens, le Premier ministre espérait également détourner l'attention publique de ses affaires de corruption. Les militaires israéliens ne sont pas vraiment enthousiasmés par la perspective d'une escalade de tensions avec le Hezbollah: l'échec de leur opération dans la bande de Gaza en novembre dernier les appelle à plus de prudence.
Le Liban et Israël comprennent parfaitement qu'une nouvelle guerre serait destructrice voire catastrophique pour les deux parties. Dans tous les cas, une aggravation des relations est surtout désavantageuse pour le Hezbollah. Le gouvernement libanais est actuellement en cours de formation, et le mouvement veut obtenir plus de portefeuilles. La guerre n'est pas vraiment populaire au sein de la société libanaise, dont l'opinion doit être prise en considérations par les leaders du Hezbollah. Téhéran n'appelle pas non plus à faire la guerre contre les Israéliens: cela n'arriverait qu'en cas d'agression directe des États-Unis contre l'Iran.
Autrement dit, la hausse actuelle de tensions rappelle plutôt une guerre psychologique, dont l'auteur et l'acteur principal est le Premier ministre israélien. Dans tous les cas, personne ne peut exclure une coïncidence capable de provoquer un conflit militaire, conclut le média.


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