Algérie

L'armée française continue de bombarder les positions islamistes GUERRE AU MALI



L'armée française continue de bombarder les positions islamistes                                    GUERRE AU MALI
Des appareils français ont visé des dépôts d'armes, de munitions et de carburant stockés par le groupe Ansar Eddine
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré qu'il y a des raids en permanence.
Des avions français ont bombardé des cibles dans plusieurs localités du nord du Mali, en dehors de la zone de Konna où se situe le principal affrontement entre groupes armés islamistes et forces maliennes. Un camp de combattants jihadistes a notamment été visé à Léré, à quelque 150 km au nord de Konna, et proche de la Mauritanie, selon des témoins. Le camp de Léré, abandonné par l'armée malienne et occupé par les islamistes depuis plusieurs mois, a été entièrement bombardé, a déclaré un élu de la localité.
Des appareils français ont visé des dépôts d'armes, de munitions et de carburant stockés par le groupe Ansar Eddine.
Les frappes ont aussi visé des cibles dans le nord du Mali, non loin de Douentza (800 km au nord de Bamako et 170 km au nord-est de Konna), ainsi que vers la localité de Nampala (100 km de Konna). Aucun bilan de ces bombardements n'était pour le moment disponible. Ces zones se situent au nord de la ligne de démarcation entre les zones contrôlées par les groupes islamistes et le sud du pays, sous l'autorité de Bamako.
La France a poursuivi, pour le troisième jour consécutif, les bombardements de colonnes de pick-up des islamistes, a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. «Il y a des raids en permanence. Il y en a en ce moment, il y en a eu cette nuit, il y en aura demain», a-t-il indiqué. «Les interventions sont toujours en cours et nous les poursuivrons pour empêcher la progression vers le Sud, ça c'est en partie fait, pas totalement», a-t-il souligné. Le président François Hollande a réuni hier un troisième conseil de défense, à l'Elysée, sur le Mali. Il s'est également entretenu par téléphone avec les présidents sud-africain et nigérian, Jacob Zuma et Goodluck Jonathan. Sur le terrain, les forces françaises au Mali ont affronté des groupes islamistes bien équipés, bien armés et bien entraînés, dotés d'un matériel moderne, sophistiqué, a-t-on déclaré dans l'entourage du président. Les groupes islamistes ont récupéré en Libye un matériel moderne, sophistiqué et robuste. Ces groupes ont endommagé un hélicoptère et blessé mortellement son pilote vendredi lors d'une intervention contre une colonne qui se dirigeait vers deux villes de la partie sud du Mali, Mopti et Sévaré. Concernant la suite de l'opération française, le mot important c'est l'africanisation, c'est-à-dire le déploiement rapide de la force africaine.
La situation au Mali justifie l'accélération de son déploiement parce que c'est aux Africains de rétablir l'intégrité du Mali, indique-t-on à l'Elysée. Il s'agit, non seulement de stopper l'offensive des groupes islamistes vers le sud du Mali, mais de les amener à quitter le nord du pays et ses principales villes qu'ils occupent: Gao, Tombouctou et Kidal, a précisé l'entourage de Hollande. Les pays africains ont réalisé «combien ces groupes, puissamment armés, étaient dangereux et capables au bout d'un certain nombre de mois de faire tomber d'autres Etats de la région qui sont fragiles par un effet domino.
Les forces aériennes françaises ont aidé l'armée malienne à reprendre le contrôle de la ville de Konna et le président François Hollande a déclaré que les rebelles avaient subi de lourdes pertes estimées à une centaine de combattants. 11 soldats maliens ont été tués». C'est dans ce contexte que le sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la Cédéao sur le Mali, initialement prévu le 16 janvier se tiendra finalement le 19 janvier, a annoncé le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Ally Coulibaly. La Cédéao doit former une force d'intervention conformément à une résolution de l'ONU qui a approuvé la création d'une unité de 3300 soldats.
Des personnels militaires des pays d'Afrique de l'Ouest sont, d'ores et déjà, arrivés au Mali, notamment une équipe de l'armée de l'Air du Nigeria ainsi que le commandant de la future force africaine, le général Shesu Usman Abdulkadir. Le Nigeria doit dépêcher 600 hommes. Le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal se sont également engagés à participer à la force africaine en envoyant chacun 500 hommes en soutien à environ 5000 soldats maliens. Dans les pays occidentaux, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a exclu l'envoi de troupes allemandes au Mali et a appelé à une solution politique.


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