Dans un communiqué, publié sur les forums islamistes, le mouvement terroriste cible les « installations militaires » et les « bâtiments de l'Intérieur ». Traqué dans son fief du nord du Sinaï, il est ainsi l'objet de bombardements intensifs de l'armée égyptienne déterminée à « débarrasser le Sinaï du terrorisme », souligne le porte-parole, le colonel Ahmed Aly. La « plus vaste opération militaire » est donc lancée. Elle est prévue pour durer « plusieurs jours », en riposte à « cet acte criminel » et « faire face au terrorisme avec force et détermination et de frapper d'une main de fer quiconque menace la sécurité nationale ». Samedi, « neuf terroristes » ont été abattus lors d'une opération du Sinaï, alors que les militaires assurent avoir tué, en deux mois, une centaine d'insurgés dans la péninsule. Le bilan est tout aussi lourd dans les rangs des forces de police (58 morts) et de l'armée (21) dans cette guerre qui n'a pas épargné les civils (17 personnes tuées). Pointée du doigt, la confrérie des Frères musulmans est tenue pour responsable de cette flambée de violence survenue notamment après la destitution de Morsi. Conséquence : la dissolution de cette ONG historiquement sans statut légal, prononcée en 1954 et enregistrée seulement au mois de mars. Décapité, le Parti de la justice et de la liberté, la branche politique des Frères musulmans, est préservé et peut prétendre à une activité légale. La bataille juridique bat son plein. Ce dimanche, la justice égyptienne a annoncé que le guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, sera jugé une deuxième fois pour une autre affaire de violence ayant entraîné la mort de plusieurs manifestants. Plusieurs autres hauts dirigeants de la confrérie comparaîtront lors de ce procès dont la date n'a pas encore été fixée. Ils doivent répondre des accusations impliquant les dignitaires islamistes dans la mort de plusieurs manifestants anti-Morsi, lors des rassemblements du 30 juin, et plusieurs autres deux semaines après. Il est à signaler que, la semaine dernière, 56 membres de la confrérie ont été condamnés, dont 11 à perpétuité, pour agression de militaires à Suez en août dernier. Sur le plan politique, la relance de la feuille de route a été impulsée par les nouvelles autorités de transition pour sortir de la crise. L'ancien candidat à la présidentielle, Amr Moussa, prend la tête du « Comité des 50 », chargé essentiellement de procéder à la révision de la Constitution, dans la perspective de la présidentielle, prévue début 2014. Si aucun candidat ne s'est encore déclaré, le général Abdelfattah Sissi est présenté comme alternative. Outre de nombreuses voix qui lui demandent de se présenter à l'élection présidentielle, la caution du candidat malheureux, Ahmed Chafic, battu sur le fil par Mohamed Morsi, conforte cette tendance. « Nous le soutiendrons tous et je serai le premier à le soutenir », a-t-il souligné.
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Posté Le : 09/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira B
Source : www.horizons-dz.com