Algérie

l'armée égyptienne veut faire oublier l'ère Morsi Une commission planche sur un projet de Constitution



Alors que les nouvelles autorités s'efforcent de tourner la page de l'ère Morsi et d'aller de l'avant dans l'application d'une «feuille de route» prévue par l'armée, le gouvernement de transition a également tenu sa première réunion hier, qui a porté essentiellement sur la sécurité et l'économie.La commission d'experts nommée par le président par intérimm Adly Mansourm s'est également réunie hier pour proposer des amendements à la Constitution, suspendue après l'éviction du président Morsi.
Composée de quatre professeurs d'université et six magistrats nommés samedi, cette commission d'experts était prévue dans la «déclaration constitutionnelle» publiée le 9 juillet dernier par M. Mansour pour fixer le cadre de la transition politique et des échéances électorales. Elle aura 30 jours pour élaborer des amendements à la Constitution, qui seront ensuite présentés à une commission de 50 personnalités représentant les diverses composantes de la société égyptienne (partis, syndicats, dignitaires religieux, armée...). Cette seconde commission disposera à son tour de 60 jours pour remettre la version finale de la Constitution au président par intérim. Ce dernier aura alors 30 jours pour annoncer la date d'un référendum.
Pendant ce temps, les partisans du président renversé qui réclament toujours son retour au pouvoir ont organisé de nouvelles manifestations de masse. Les arrestations de nombreux dirigeants des Frères musulmans, la mise au secret par l'armée de M. Morsi, la mort de manifestants et les incertitudes du calendrier politique à venir provoquent de nombreuses inquiétudes à l'étranger. L'Union africaine a notamment suspendu l'Egypte alors que le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a insisté samedi sur «la nécessité de la reprise du processus démocratique en Egypte», lors d'un entretien téléphonique avec M. Fahmy.
Le Royaume-Uni est revenu sur des autorisations d'exportation d'équipements militaires vers l'Egypte, de crainte qu'ils ne puissent être utilisés contre les manifestants. Pour renverser le rapport de force, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement transitoire, Nabil Fahmy, a affirmé que la priorité de son action irait à «expliquer clairement et honnêtement» la situation qui prévaut dans le pays, où les heurts ont fait plus de 100 morts depuis que l'armée a écarté M. Morsi le 3 juillet. Le pouvoir est également confronté à une nette détérioration de la sécurité dans la péninsule du Sinaï (est), où sont implantés des groupes armés. Depuis le 3 juillet, 13 policiers et deux soldats y ont été tués, ainsi que sept civils.
Le gouvernement de transition aura donc à lutter sur plusieurs fronts pour éviter à l'Egypte de s'enfoncer davantage dans la crise. Mais tout le monde s'accorde à dire que le principal défi du président Mansour consistera surtout à épargner à son pays une guerre civile.


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