L'armée démine le mont de Fil-Fila

Deux hélicoptères de combat se sont relayés, à  partir de 9h, pour larguer leurs engins sur des périmètres ciblés et connus des services de sécurité comme étant des zones minées. Ce déminage devrait permettre aux troupes, en ratissage dans la région, de poursuivre leur opération dans les maquis denses du massif afin de sécuriser le flanc est de Skikda et son pôle hydrocarbures. Il intervient juste au lendemain de l'explosion d'une bombe artisanale qui avait, pour rappel, occasionné des blessures à  trois membres des services de sécurité. Le ratissage d'envergure, enclenché il y a quelques jours, permettra aux militaires de réinvestir la région après les dernières apparitions d'un groupuscule qui semblait vouloir raviver le terrorisme sur ce flanc, lequel a été totalement sécurisé il y a plus de cinq ans déjà. Ce petit groupe s'est manifesté, il y a une vingtaine de jours, par des tirs de mortier traditionnel (hebheb) sur une base militaire implantée dans le massif. Cet acte a d'ailleurs été diversement commenté à  Skikda. Pour les uns, il s'agirait d'anciens rescapés du GIA qui disposaient d'une grande assise dans ce massif dans les années noires, et qui avaient opéré un maillage impressionnant de mines, pour d'autres ce ne serait là qu'une diversion des activistes locaux du GSPC.