Algérie

l'arme d'Abou Zeïd identifiée par des experts algériens Alors que Paris se refuse toujours à confirmer la mort du chef terroriste



Après la chaîne privée algérienne Ennahar TV, c'était au tour, vendredi soir, du président tchadien Idriss Déby d'annoncer la mort, lors de combats au nord du Mali, de Abdelhamid Abou Zeïd, de son vrai nom Mohamed Ghedir, l'un des principaux chefs d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI) au Sahel. Mieux, Idriss Déby soutient que ce sont ses troupes qui ont neutralisé celui que l'on présente comme le plus sanguinaire des éléments d'AQMI.
«Le 22 février, nous avons perdu nos soldats dans le massif des Ifoghas après avoir détruit la base des djihadistes. C'est la première fois qu'il y a eu un face-à-face avec les djihadistes. Nos soldats ont abattu deux chefs djihadistes, dont Abou Zeïd», a déclaré le président tchadien, après un hommage solennel rendu à 26 soldats tchadiens morts dans ces combats. Alors que le gouvernement français a opté pour la prudence, préférant sans doute attendre le résultat de l'identification des corps des terroristes abattus il y a une semaine dans le massif montagneux des Ifoghas (Nord-Mali) et parmi lesquels figurerait celui du chef de la plus importante brigade d'AQMI au Sahara, le département d'Etat américain juge «très crédibles» les informations sur la mort de Abdelhamid Abou Zeïd.
«Nous estimons que ces informations sont très crédibles», a déclaré vendredi un responsable américain sous le couvert de l'anonymat. «Si cela est vrai, ce serait un coup significatif porté à AQMI», a ajouté la même source. D'après Ennahar TV qui cite des sources sécuritaires, Abou Zeïd serait mort, en effet, avec une quarantaine d'islamistes, dans le nord du Mali, le 23 février dernier, tandis que trois djihadistes auraient été arrêtés par les troupes françaises. Le quotidien algérien El Khabar a, de son côté, rapporté vendredi que des tests ADN ont été pratiqués en Algérie sur deux membres de la famille d'Abou Zeïd afin de comparer leurs profils génétiques avec l'ADN prélevé sur le corps que l'on suppose être celui du responsable d'AQMI au Sahara, remis par les forces françaises aux autorités algériennes.
La même source a encore indiqué, hier, que des officiers des services de sécurité algériens ont, pour le moment, identifié l'arme mais pas le corps en leur possession. «Des officiers des services de sécurité algériens ont examiné le corps présenté comme étant celui d'Abou Zeïd, sur un site militaire dans le nord du Mali, et ont identifié son arme personnelle», a précisé le journal arabophone. Ces officiers, qui «traquaient depuis des années Abou Zeïd, ont authentifié son arme qui était en possession des Français, mais ils n'ont pas été en mesure d'identifier formellement le cadavre supposé être celui de ce responsable d'AQMI», a ajouté El Khabar.
Citant un haut responsable de la sécurité algérienne, le journal précise que pour le moment, «ni les forces françaises ni maliennes n'ont pu identifier le corps retrouvé après de violents combats avec des membres d'AQMI dans les montagnes des Ifoghas». El Khabar conclut, lui aussi, que «la confirmation de la mort de Mohamed Ghedir, 45 ans, reste suspendue aux résultats des tests ADN» pratiqués jeudi en Algérie sur les membres de sa famille établis dans la région de Debdeb, dans le Sud-Est algérien.


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