Algérie

L'Arlésienne! CHANGEMENT DE GOUVERNEMENT


L'Arlésienne!                                    CHANGEMENT DE GOUVERNEMENT
Le Palais du gouvernement attend toujours ses nouveaux locataires
Depuis les élections législatives, 45 jours se sont écoulés sans que le gouvernement ne change.
L'Algérie vient d'apporter la démonstration qu'un pays peut fonctionner sans gouvernement. Mais pour combien de temps encore' Il faut attendre la constitution du nouvel Exécutif pour apporter la réponse à la question. En attendant, on ne finira pas de s'interroger sur le retard dans la formation du nouveau gouvernement.
Les supputations vont bon train. On annonce que le nouveau gouvernement sera mis en place après les festivités du Cinquantenaire de l'Indépendance nationale. Or, on annonce également qu'une bonne partie du gouvernement prendra un congé juste après ces célébrations. Le gouvernement sera-t-il donc maintenu et le statu quo reconduit'
Difficile de répondre à la question en l'état actuel des choses.
Depuis les législatives, on ne fait qu'annoncer ce changement avant que la date avancée ne passe sans rien apporter de nouveau, jusqu'au jour où l'opinion ne se pose plus la question avec insistance.
Cette situation met les partis politiques dans le désarroi.
Hamlaoui Akkouchi, secrétaire général du Mouvement El Islah estime que rien ne peut justifier un tel retard. «On est dans un désarroi total. Ce qui se passe est vraiment bizarre et ça n'arrive qu'en Algérie», a-t-il dit.
Depuis le 24 mai dernier (fin de fonction pour 6 ministres), l'Exécutif fonctionne avec sept départements intérimaires; six ministres étant devenus députés en plus du ministre de la Justice, nommé quelques jours avant le scrutin à la tête du Conseil constitutionnel. Tenant compte de ce fait, M.Akkouchi précise n'avoir rien compris à ce qu'attend le chef de l'Etat qui «a un rôle et tous les pouvoirs pour résoudre tous ces problèmes», pour procéder au changement du gouvernement. «La paralysie de la situation politique est sans précédent. Cette situation ne sert pas le pays sur tous les plans: économique, politique et social», a-t-il souligné. Pour notre interlocuteur qui déplore ce blocage, le pouvoir algérien ne se sent pas responsable de cette situation. «La démocratie et les réformes sont reportées», a-t-il déduit.Près de deux mois de retard, cela devient donc accablant. Si les citoyens se désintéressent de cette situation, étant donné le fossé qui les sépare des gouvernants, les partis politiques évoquent une situation de blocage, un fait inédit et un désarroi. Le gouvernement donne l'impression de naviguer à vue.
Le Conseil des ministres n'a tenu aucune réunion depuis les élections ne serait-ce que pour évaluer le scrutin du 10 mai. Le statu quo est intenable.
Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), évoque une situation attendue après la gestion des législatives. «Ce qui se passe aujourd'hui est le résultat automatique de la manière avec laquelle sont organisées les élections législatives du 10 mai 2012. On a reconduit la même scène politique et c'est normal qu'on aboutisse à une aggravation du statu quo et une impasse politique», a-t-il expliqué.
Selon notre interlocuteur, ce constat est matérialisé par la reconduction de la même composante de l'APN avec «les mêmes forces hégémoniques» (FLN et RND, Ndlr) et «un gouvernement en vacance avec 7 ministres intérimaires».
A cela, M. Mohamed Saïd ajoute la désaffection populaire qui s'accentue de plus en plus. «C'est dans cette atmosphère que se préparent les célébrations du Cinquantenaire de l'Indépendance», a-t-il regretté.
Pour leur part, les ministres sont divisés sur ce maintien du gouvernement. Le journal électronique, Algérie Express, a rapporté récemment les confessions d'un ministre déboussolé par ce retard.
«On ne sait plus quoi faire sinon attendre le changement d'un moment à l'autre. Sincèrement, je ne sais rien des intentions de Bouteflika», rapporte ce journal.
Cet avis n'est pas partagé par un autre membre de l'Exécutif, joint hier par nos soins. «Personnellement, je ne vois aucun problème et on travaille dans un climat serein», a-t-il dit.
Quelle est donc la solution pour sortir de cette impasse'
Le président du PLJ, qui a salué l'initiative du FFS et des partis de l'Alliance de l'Algérie verte qui ont appelé à un consensus politique national, a plaidé pour ce même consensus entre toutes les forces politiques du pays.
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