Algérie

L'argent sale fait son théâtre politique



L'argent sale fait son théâtre politique
On dit que l'argent n'a pas d'odeur, mais sous le ciel de notre cher pays, il empeste. La rente a fini par engendrer prédation, corruption et faire le lit à des barons mafieux qui s'installent en maîtres décideurs.On a disqualifié le politique, interdit toute forme d'organisation, réprimé l'action pacifique, désagrégé les liens sociaux, pour laisser place aux maîtres de la rapine et leurs sbires. Après les seigneurs de la guerre, on installe les barons de la chkara. C'est le règne de l'argent sale qui devient le métronome de la vie politique et agite ses traders dans la bourse aux élections.Dénigrant toute règle ou loi, créant des institutions parallèles, l'informel gangrène les fondements même de l'Etat, ses institutions se désagrègent au gré des alliances et des intérêts de groupes pour que vivent ces seigneurs, nés de l'union des mafias politique et financière. Cette union, célébrée et bénie par tous les décideurs militaires et civils, menace la vraie stabilité du pays qui, elle, n'est pas liée, comme le claironne la clientèle de l'un ou de l'autre des clans, au maintien d'un Président ou à celle d'un patron du DRS.Une vraie stabilité sera garantie par l'abdication des mentors et des clients du régime, civils et militaires.Le statu quo actuel ? maintenu d'une main de fer par un clan présidentiel traînant de lourds scandales financiers et un pouvoir militaire qui ne peut aujourd'hui se dérober à sa responsabilité d'avoir fait le choix de cette politique ? est constitué autour d'intérêts mutuels liés à la rente. La responsabilité est entière et partagée par les deux camps. Priver l'un ou l'autre des clans de la grande mangeoire ressemble à priver une meute de sa proie. Ils s'agitent, s'attaquent et se mangent entre eux comme des carnassiers.La guerre autour de l'élection présidentielle prochaine, dont l'issue demeure incertaine, fait agir et réagir les groupes d'intérêt autour de la mangeoire Algérie. Quand l'argent se mêle à la politique, l'éthique s'en trouve disqualifiée et le seul rapport de force qui s'impose est celui de la manipulation et de la violence. Tous les coups sont permis, même qu'un patron du FLN s'attaque à un patron du DRS et vice versa.En bon mwazni (joueur de derbouka), Saadani a donné le vrai ton à cette guerre latente et sourde, celui de la guerre des intérêts, même s'il ose voler à l'opposition ses arguments contre la police politique pour les faire bouillir dans la marmite du quatrième mandat. Mais le rythme sonne faux, car sortant des laboratoires du système qui a autant bien servi le clan présidentiel et l'armée en prébendes et avantages. Cinquante années que les Algériens subissent votre pouvoir despotique, de grâce épargnez-leur vos chamailleries. Pour une fois, faites plaisir aux Algériens et épargnez à l'Algérie le pire. Démissionnez tous !




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