Algérie

L'argent, le nerf de la guerre



L'argent, le nerf de la guerre
La guerre pour la libération du nord du Mali, occupé par des groupuscules islamistes depuis mars dernier, a commencé. Plus tôt que prévue. Alors que l'envoyé spécial pour le Sahel avait suggéré qu'une intervention militaire internationale, option validée par le Conseil de sécurité des Nations unies, n'allait pas avoir lieu avant septembre prochain, voilà que les évènements s'accélèrent. Sans doute, la volonté d'Aqmi de consolider ses positions en s'attaquant à d'autres villes proches de la capitale malienne a été pour beaucoup.
La menace que Bamako tombe entre les mains des groupes terroristes était réelle. 'L'afghanistanisation" du Sahel était en marche même si les signes avant-coureurs existaient depuis au moins une dizaine d'années. Comment l'arrêter ' Comment interpréter la décision de la France d'intervenir militairement ' Le débat est ouvert. S'il est bien établi que l'action armée était inévitable quelle que soit la solution politique proposée, en revanche, le timing de l'opération est discutable. Mais maintenant que la poudre a parlé, il s'agit de mettre en forme la mobilisation de la communauté internationale contre le terrorisme.
Alger a apporté son soutien à cette offensive malgré un flou entourant sa position diplomatique sur le conflit malien. Si la France a renforcé son dispositif Vigipirate par crainte de représailles terroristes sur son territoire, l'Algérie a déjà pris ses dispositions pour la surveillance de ses frontières depuis le conflit libyen dont les répercussions sur le trafic d'armes sont désastreuses. En attendant, d'autres questions se posent : combien de temps durera l'opération militaire ' Si Paris évite d'y répondre, il considère, en revanche, qu'il s'agit de redonner au Mali sa souveraineté perdue. Reste la problématique la plus cruciale : qui financera l'effort de guerre ' La lutte contre le terrorisme va-t-elle pousser les parrains européens à mettre la main à la poche en ces temps de crise, risquant d'avoir sur le dos une opinion publique excédée par les effets de la récession ' n


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