Algérie

L'argent détourné



Les engagements du président de la République, qui sont au nombre de 54, et qu'il s'est fixé avant son investiture à la magistrature suprême, ont été tenus à un taux entre 70 et 75%, selon une estimation du président Tebboune lui-même, lors de la rencontre périodique avec la presse. Et la récupération des fonds transférés illicitement à l'étranger par les membres de la «Issaba» figure parmi les 25 ou 30% des engagements en cours d'accomplissement. A l'enseigne de l'inépuisable sujet des fonds transférés illégalement vers l'étranger, où la situation connaît certains blocages. Sur le plan intérieur, la justice a procédé à la saisie de biens, dont la confiscation «d'habitations, de biens touristiques, des villas luxueuses à travers les wilayas du pays, ainsi que des dizaines d'usines, dont des usines de montage automobile et d'autres activant dans divers domaines, outre la saisie de bijoux et des pierres précieuses et la confiscation de 6.447 comptes bancaires et 4.203 véhicules, tous types confondus, de 23.774 biens mobiliers, de 425 habitations, et de 14 promotions immobilières, chacune comprenant jusqu'à 1.000 logements», selon une déclaration du ministre de la Justice.Sur le plan international, il a fait état de «l'émission de 224 commissions rogatoires pour la récupération des fonds détournés, répartis sur 30 pays», soulignant que «la récupération de ces fonds et biens au niveau international est un processus difficile et compliqué, en raison de plusieurs facteurs dont la différence existante entre les systèmes judiciaires d'un pays à l'autre, et les réponses divergentes des pays à ce processus». Tous les juristes s'accordent à dire que la procédure de rapatriement de l'argent transféré illégalement à l'étranger n'est pas seulement très complexe mais également très longue. Opération complexe, certes, mais s'il est dit que bien mal acquis ne profite jamais, il faut croire que la persévérance portera ses fruits. Des affaires du genre engagées par des pays qui ont subi de tels dommages durent depuis une vingtaine d'années, d'où la nécessité de sortir des schémas classiques, d'engager une réflexion sur de nouveaux moyens à mettre en ?uvre, et s'il n'est pas utile d'exercer un harcèlement judiciaire auprès des pays qui ont capté ces fortunes, et qui profitent des intérêts générés par ces fonds ' Il faudrait chercher à comprendre par quels moyens ces sommes colossales ont-elles pu être transférées sans que le pays ou la banque étrangère réceptrice ne se pose des questions sur leur origine.
Ces pays, la plupart en Europe, selon les exigences de la transparence financière et de la lutte contre le blanchiment d'argent, devaient bien avoir des indices à propos de l'origine douteuse de ces sommes importantes, provenant quasi sûr d'un enrichissement illicite, pourquoi alors ont-ils accepté de le déposer au chaud dans des comptes bancaires ' Après épuisement des procédures légales, l'Algérie doit passer de l'étape de la sollicitation de l'aide des ces pays pour rapatrier l'argent détourné du peuple vers d'autres méthodes plus convaincantes. Du moins les forcer à s'abstenir de donner des prêches sur la lutte contre la corruption et la transparence financière.


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