Algérie

« L'argent de l'état doit être sacré »


Ali Benflis, candidat à l'élection présidentielle, a plaidé, hier, à Mecheria, wilaya de Naâma, pour la réduction du train de vie de l'Etat, affirmant que « les biens de l'Etat doivent être sacrés et personne n'a le droit de les souiller ou de les voler ». « Des villas, des résidences, des véhicules de luxe, des gyrophares, pourquoi autant de frais ' », s'interroge-t-il en précisant que « ce sont les hauts responsables de l'Etat qui devraient être les premiers concernés par la protection de ces biens publics ». Benflis a fait remarquer que le scrutin approche à grands pas et qu'il fallait répondre à l'appel. Il a expliqué à cet effet « qu'il avait décidé de prendre le chemin de cette élection présidentielle, semé d'embûches, pour répondre aux sollicitations qui l'ont rendu encore plus fort ». Sur un autre registre, il a évoqué son projet de révision constitutionnelle pour dire que « l'ouverture des mandats présidentiels signifie clairement la présidence à vie ». Dans le même contexte, il a indiqué que son projet stipule que le peuple a le droit de demander des comptes au président de la République et au gouvernement. Le candidat a affirmé que les partisans du quatrième mandat brandissent « le faux prétexte » de la stabilité nationale. Il a assuré que lui et ses sympathisants n'ont pas pour objectif de porter atteinte à cette stabilité, « encore moins à vouloir monter aux maquis ou s'ériger en semeur de trouble ». A l'adresse des habitants de cette région qu'il considère comme le deuxième Aurès, il a appelé au vote massif le jour du scrutin et surtout au contrôle des urnes. « Je sais que vous êtes des gens dont les âmes ne s'achètent et ne se vendent pas. Je suis sûr que vous serez à la hauteur », lâche-t-il. Benflis a recommandé à cet effet « la patience et la persévérance » pour consacrer le changement escompté. Pour prouver sa bonne foi, il a précisé qu'il n'a jamais quitté la scène politique. « Je me suis éclipsé certes, pendant dix ans, mais je n'ai pas quitté mn pays », réplique-t-il en faisant remarquer « que toutes ses prévisions émises en 2004 se sont concrétisées malheureusement ». La santé, l'éducation, la justice, les médias entres autres secteurs, vont aujourd'hui mal, d'après Benflis, qui tient à préciser « que l'Algérie est arrivée au tournant et se doit d'établir ses constats ». Il citera à titre d'exemple les logements AADL lancés en 2001. Selon lui, les autorités concernées sont en train d'avancer des chiffres erronés concernant ce projet pour séduire lors de cette élection et pérenniser le système en place. L'ancien chef de gouvernement a estimé que la politique de la fuite en avant ne mène à rien et qu'il faudrait changer les méthodes de gestion « pour l'intérêt national ». Le candidat a en outre, promis d'exiger des officiels algériens de s'exprimer en langue arabe dans les rencontres internationales. « Cette langue doit avoir une place de choix », a-t-il précisé.


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