Algérie

L'architecture traditionnelle doit donner leur spécificité aux nouvelles villes algériennes



L'architecture traditionnelle doit donner leur spécificité aux nouvelles villes algériennes
Les participants à un colloque international sur l'habitat en Algérie ont appelé, dimanche à Batna, à "conférer une certaine spécificité" aux nouvelles villes du pays, en s'imprégnant de l'architecture traditionnelle. La longue histoire de l'habitat présente, en Algérie, des modèles d'architecture 'extraordinaires' dont la spécificité peut constituer une source d'inspiration dans la construction des nouvelles villes sans pour autant renoncer aux exigences de notre temps , a indiqué à l'APS le Pr. Pierre Clément de l'Ecole d'architecture de Paris-Belleville (France).Pour ce spécialiste qui a été directeur d'un laboratoire de recherche pendant 20 ans, "la nécessité exige de rechercher une qualité de vie avec toutes ses caractéristiques sociales et conviviales à l'intérieur des nouvelles villes, surtout qu'un certain nombre d'Algériens assurent fermement ressentir davantage de repos dans les anciens centres urbains".En réalité, a ajouté Le Pr. Clément, la crise du logement et le besoin de satisfaire une demande croissante en ce domaine "conduisent parfois à oublier certains aspects pourtant intimement liés à l'âme du logement et de la ville".De son côté, le Pr. Boudjemaâ Aïchour, président du colloque et responsable du laboratoire d'architecture, d'urbanisme et de transport urbain à l'université de Batna, organisateur de la rencontre, a estimé que les nouvelles villes réalisées à ce jour en Algérie "ne sont que des extensions des villes-mères" et "ne possèdent pas de suffisamment d'éléments attractifs à l'image de l'emploi qui reste un élément vital pour toute ville".L'expérience, a-t-il-ajouté, "a montré qu'en dépit des énormes moyens dépensées par l'Etat pour financer les programmes d'habitat, de multiples problématiques ont vu le jour dans les agglomérations et les cités nouvelles, dont la pression sur les transports et la violence", ce qui nécessite, selon lui, l'association de tous les acteurs, dont l'université, les architectes, les élus et les citoyens, pour y trouver des solutions.Certaines communications ont abordé les modèles architecturaux traditionnels connus en Algérie notamment dans la région des Aurès, de Kabylie et au Sahara qui ont en commun, a-t-on noté, "d'assurer l'intimité de l'habitation et d'offrir tout ce qu'il faut pour le bien-être de ses occupants".Le colloque de trois jours, placé sous le thème "habiter en Algérie, expériences, comparaisons internationales, climat, sociétés, villes et architectures", vise à favoriser le débat entre les spécialistes et les producteurs de logement afin de construire des villes durables, selon les organisateurs.La rencontre réunit des spécialistes de plusieurs universités algériennes ainsi que de France.




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