Algérie

L'arbitrage remis en cause BOXE - JO 2012



Mourad Meziane (DTN): «On nous a volé trois podiums olympiques. Je le dis bien, l'Algérie a été privée d'une manière injuste de trois podiums olympiques.»
On se souvient bien de cette déclaration du directeur technique national de la boxe, Mourad Meziane, à propos de l'échec des boxeurs algériens en demi-finale des J.O. de Londres où ils ont été privés injustement de trois podiums. «On nous a volé trois podiums olympiques. Je le dis bien, l'Algérie a été privée d'une manière injuste de trois podiums olympiques. Sincèrement, on pouvait revenir avec trois médailles, mais des facteurs extérieurs qu'on ne peut pas maîtriser ont en décidé autrement. On voulait décrocher un podium olympique mais on a été lésés», a insisté le DTN algérien.
En fait, il se trouve qu'en réalité, il n'est pas le seul à fustiger l'arbitrage dans ces joutes, puisque les Français, les Italiens, les Iraniens, les Brésiliens et les Kazakhs ont également dénoncé l'arbitrage maison. Et c'est à se demander si ces pays ne vont pas s'unir lors de la prochaine AG de l'AIBA pour poser d'une manière très claire ce cas à étude pour éviter d'autres «scandales» du genre. On se souvient de Ouadahi qui s'est effondré en larmes à la fin du combat, et criant ainsi à l'injustice: «J'ai été victime de l'injustice des juges, il m'ont volé la victoire et tout le monde a vu le combat. J'ai tout fait pour l'emporter, j'ai bien dominé le combat mais à la fin, la victoire est donnée injustement à mon adversaire, il y a de quoi devenir fou». En effet et selon le DTN algérien, deux boxeurs au moins, Ouadahi et Benchebla ont été victimes de décisions d'arbitrage en quarts de finale et malgré les requêtes formulées par la délégation algérienne, le jury technique n'a rien voulu savoir. Ce qui veut dire que l'Algérie a donc déjà effectué les premières démarches auprès de qui de droit pour recouvrer ses droits justement.
Reste à savoir si la Fédération algérienne de boxe ne va pas décider d'aller jusqu'au Tribunal arbitral du sport, ne serait-ce que par principe pour défendre ses boxeurs qui ont bel et bien sué avant d'arriver à cette demi-finale des J.O. et se «faire» éliminer par des juges arbitres. Et pourquoi pas une réaction du Comité olympique algérien, garant de l'éthique à propos de ce cas...' Faut-il remarquer qu'en Ukraine, ce n'est pas la fédération, ni le comité olympique qui a réagi, mais le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, qui a estimé que son pays a été privé de six médailles en raison de décisions «injustes» prises par les arbitres. C'est dire que c'est un vrai scandale...!
En tous les cas, au vu des images des combats, on voit bien que nos boxeurs ont été lésés, voire «volés». Et comme aucune médaille n'a été enregistrée par nos pugilistes, certains ont donc vite commenté cet échec, le qualifiant de «fiasco». Quant à la justification de l'arbitrage, elle n'a pas eu l'écho voulu.
Ainsi, il se trouve que ce n'est pas que l'Algérie qui en a été victime, mais d'autres pays dont cette réaction du pugiliste italien Roberto Cammarelle (91 kg), battu en finale par le Britannique Anthony Joshua sur décision des juges (18-18), qui a estimé qu'il avait fait les frais de l' «arbitrage maison». «Je savais que les juges étaient partiellement en faveur de l'adversaire, mais je pensais que je les avais convaincus lors des deux premiers rounds. Ils m'ont donné perdant alors que je ne le méritais pas», a-t-il critiqué, cité par la chaîne de télévision italienne Sky Sport 24. «Le verdict final de match nul me fait mal, très mal. Désolé, mais la médaille d'argent ne suffit pas», a ajouté Cammarelle. Les Français Vastine et Oubaali ont également jugé qu'ils ont été victimes de l'arbitrage. C'est dire que lors de ces Jeux olympiques, mieux vaut ne pas croiser la route d'un représentant du royaume ou de l'Irlande.
Des autres victimes de l'arbitrage, on citera également l'Iranien Mazaheri, disqualifié arbitrairement dans l'indifférence générale. Il faut bien rappeler qu'après les scandales de Pékin, la Fédération internationale (AIBA) avait décidé d'instaurer un nouvel arbitrage. Mais la méthode n'est pas la bonne. Car les scores des cinq juges sont comptabilisés à la fin de la reprise, les deux scores les plus extrêmes étant exclus de décompte, alors que la meilleure solution d'équité est que les juges doivent appuyer tous en même temps sur un déclencheur. Ce qui n'est pas le cas pour le moment.
Ce procédé a donc montré ses limites laissant place aux jeux de coulisse au lieu de préserver l'éthique sportive qui caractérise l'esprit olympique. Et il fait donc éclater au grand jour les dérives de ce sport qualifié de «Noble art»...


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