Algérie

L'arbitrage, le Ramadhan, les moyens... mais aussi le COA La Fédération de boxe justifie le fiasco de Londres



Le président de la Fédération algérienne de boxe, Abdallah Bessalem, ainsi que le staff technique de l'équipe nationale, composé de Mourad Meziane et Azzeddine Aggoune, ont animé, hier en fin de matinée à l'hôtel Sveltesse de Cheraga, une conférence de presse sur la participation algérienne aux derniers Jeux olympiques de Londres.
Il s'est agi, d'entrée, de justificatifs auprès des journalistes sur le comportement de l'arbitrage pour expliquer le ratage des pugilistes algériens au nombre de huit à Londres, le plus élevé de tous les pays africains lors de ces JO 2012 ; mais aucun d'entre eux n'est parvenu à atteindre les demi-finales, synonyme de médaille de bronze assurée.
«Nous avons saisi le TAS»
Pour l'entraîneur national, Azzeddine Aggoune, «le corps arbitral lors des JO était composé essentiellement d'Européens, d'Américains et d'Asiatiques.
Il n'y avait aucun arbitre africain. Nous n'avons pas échoué. La Fédération s'était fixé comme principal objectif un podium olympique. Je dis que nous avons été privés de trois podiums olympiques d'une manière injuste. Nous pouvions revenir avec au moins trois médailles, mais des facteurs exogènes qu'on ne peut pas maîtriser en ont décidé autrement. Nous avons d'ailleurs saisi le TAS international. Si nous n'obtenons pas gain de cause, nous sommes prêts à aller à La Haye (siège de la Cour pénale internationale, ndlr)».
Le Ramadhan, la grande question
D'autres raisons, selon les orateurs, ont fait que les boxeurs algériens n'ont pu s'illustrer lors de ces Jeux. Selon Aggoune, «ces raisons sont valables et fondées. Il s'agit du mois sacré et des moyens financiers dégagés par rapport à plusieurs autres sports. Concernant le Ramadhan, le jeûne n'a pas permis au boxeur d'avoir la concentration nécessaire pour être au summum de sa forme.
Physiologiquement, l'athlète doit manger car les enzymes, en termes physiologiques, permettent une réaction chimique durant l'entraînement mais surtout pendant la compétition. Il y a une certaine impulsion qui se produit, impulsion qui remet généralement l'athlète en forme.
Cela n'a pas toujours été le cas.» Il poursuit : «Face aux boxeurs des anciennes nations de l'Union soviétique, des Asiatiques et des Américains, il est aujourd'hui difficile de se frayer un chemin pour atteindre un palier assez haut. J'ajoute que dans bien des cas, ces boxeurs bénéficient d'un coup de pouce de l'arbitrage.»
«Brahimi, Ouadahi et Benchebla méritaient le podium»
De son côté, le directeur technique national, Mourad Meziane, a jugé la préparation à ces Jeux à la hauteur de la compétition. Il estime qu'il y a une bonne relève pour Rio de Janeiro en 2016 car la moyenne d'âge des boxeurs algériens n'excède pas les 22 ans. «Il suffit de les prendre sérieusement en charge», a-t-il déclaré, avant d'ajouter : «Je pense que nos boxeurs étaient bien préparés pour les Jeux de Londres. Nous avons eu les moyens qu'il fallait, certes pas colossaux, mais à la hauteur de l'évènement».
Pour ce qui est des critiques qui ont touché l'arbitrage aux Jeux, il affirmera : «Nous ne sommes pas là pour justifier le faux pas de nos boxeurs en mettant tout sur le dos d'un mauvais arbitrage. Mais je persiste à croire qu'on a lésé certains d'entre eux. Des boxeurs comme Brahimi, Ouadahi et Benchebla ont tout simplement été volés. Ils méritaient au minimum de monter sur la troisième marche du podium».
«Une bonne relève», selon Bessalem
Pour sa part, le premier responsable de la FAB, Abdallah Bessalem, a estimé qu'il y a «une bonne relève dans la boxe nationale ; il existe plusieurs clubs, donc un nombre considérable de licenciés, mais surtout d'entraîneurs à la hauteur de leur tâche.»
Enfin, concernant le climat qui a régné à Londres durant les JO, il était excellent, selon l'entraîneur national, mais il n'a pas manqué de pointer un doigt accusateur sur les responsables du Comité olympique algérien qu'il a traité «de défaitistes mais surtout d'irresponsables».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)