Algérie

L'arbitrage en Algérie



L'arbitrage en Algérie
Les arbitres sont de nouveau la cible des clubs de football qui voient en eux un frein à leur évolution.Il ne se passe pas une journée de Ligue 1 ou de Ligue 2 sans qu'il y ait des protestations contre les arbitres. Des clubs se sentant lésés, voire persécutés, s'insurgent contre les bévues parfois monumentales de l'homme en noir. Rien de nouveau, diriez-vous, l'arbitrage chez nous a toujours eu bon dos pour justifier les défaites. Seulement ces derniers temps, il a souvent influé sur le résultat final des matches. La montée au créneau de certains dirigeants est, par conséquent, tout à fait compréhensive et mérite que l'on s'y attarde.Y a-t-il une volonté délibérée de favoriser certaines équipes par rapport à d'autres, ou bien s'agit-il d'un problème de niveau et d'incompétence ' Si on analyse le championnat depuis le début de la saison, l'on constate qu'aucun club n'a été épargné par les fautes d'arbitrage ; en contrepartie, tout le monde en a bénéficié à un moment ou un autre. Du coup, tout s'équilibre plus ou moins à l'arrivée. Ce qui nous amène à exclure la première hypothèse.Comme tous les autres acteurs du ballon rond, l'arbitrage souffre en fait de son entourage et du climat malsain dans lequel il évolue. Un jour, un journaliste a demandé à l'ex-arbitre international Haïmoudi pourquoi ses prestations étaient plus abouties dans les compétitions internationales, alors qu'il éprouvait les pires difficultés à diriger un match de championnat local ' Il a avoué que la pression et le contexte ne sont pas les mêmes, reconnaissant au passage qu'il était beaucoup plus facile d'arbitrer une rencontre de Coupe du monde que le plus ordinaire des matches de championnat. Un constat édifiant sur les complications auxquelles est confronté l'homme en noir chaque week-end. La pression, les intimidations et autres «recommandations» font partie du lot avec lequel il doit composer. Il faut reconnaître aussi que les arbitres, d'une manière générale, n'ont pas de personnalité imposante, leur seule ambition étant d'avoir le badge d'international. Ils sont trop tributaires de la puissante commission centrale d'arbitrage qui fait la pluie et le beau temps.Un environnement délétère, peu propice à leur épanouissement, ce qui explique en partie leur faiblesse et leur manque de courage dans certaines phases de jeu. Certains d'entre eux réfléchissent trop, d'où cette fébrilité à prendre des décisions. C'est la meilleure façon de commettre des erreurs. D'autres, plus retors, utilisent toutes les ficelles du métier pour renvoyer les protagonistes dos-à-dos, notamment lors des grands derbys et matches à gros enjeux.En somme, une nouvelle culture s'est installée dans le milieu de l'arbitrage, reflétant les tares de notre football en général. Car il ne faut pas se leurrer, les faiblesses de l'homme en noir traduisent un mal profond dont souffre la discipline depuis de nombreuses décennies. L'arbitre ne peut être dissocié de tout un système corrompu qu'il faudra réformer de fond en comble.




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