L'arbitrage du wali met fin au conflit

Le bras de fer entre les chirurgiens généralistes de l'établissement hospitalier Abderezzak-Bouhara et le directeur de la santé et de la population semble avoir trouvé une issue suite à la rencontre de mercredi dernier dans le cabinet du wali entre le wali, Hadjeri Derfouf, et les 12 chirurgiens en question. Selon un communiqué de la wilaya, l'ambiguïté qui a provoqué la mésentente et les spéculations a été levée. "Suite à cette rencontre caractérisée par un esprit de responsabilité, les chirurgiens ont promis de continuer leur mission, de veiller à la prise en charge totale des malades et de participer au développement du secteur de la santé. C'est ainsi que les choses sont rentrées dans l'ordre", lit-on encore dans le communiqué de la wilaya.Pour rappel, le DSPS de Skikda, Mahiedine Taber, avait, lors d'une conférence de presse, accusé les 12 chirurgiens de faillir à leur mission de prise en charge des malades se présentant à l'EHS et de réorienter les parturientes nécessitant des césariennes vers les cliniques privées de connivence avec les sages-femmes et avec la complicité du directeur de l'EHS. Cette sortie du DSPS a fait un grand buzz sur les réseaux sociaux, surtout pour le soutenir et pour fustiger les chirurgiens. Chacun a apporté sa propre expérience de la mauvaise prise en charge dans cet hôpital. Les chirurgiens avaient, avant la sortie médiatique du DSPS, organisé un sit-in à l'hôpital avant de répondre au DSPS en réfutant ses accusations car les considérant arbitraires, irresponsables, dangereuses et touchant à leur réputation professionnelle.
Une commission d'enquête ministérielle a été dépêchée sur les lieux et les conclusions sont toujours attendues avant que le wali ne prenne cette initiative pour dénouer cette situation, et ce, au grand bonheur des malades et surtout des déshérités qui ne peuvent s'offrir des interventions chirurgicales coûteuses dans les cliniques privées surtout quand on sait que l'EHS de Skikda est doté d'un équipement médical ultramoderne et qui reste sous-exploité.
A. Boukarine