Algérie

L'Arba Privatisation de l'abattoir, le bras de fer...


L'abattoir avicole de L'Arba dépendant dela SPa/SAC était  hier au centre dedébats intenses entre les travailleurs, le président par intérim du directoirede l'ONAB et le nouvel acquéreur de cette unité, le propriétaire de laSARL/VIAVI. Pour rappel, les employés de cet abattoir contestent la conformitéde la cession de leur outil de travail à une entreprise privée et la qualifientde «bradage», mettant en avant le montant de 27 milliards de centimes parl'acquéreur qui ne représentent, d'après eux, que la «moitié du prix del'équipement neuf, objet d'investissement de la part de l'Etat. Dès la matinée,les 42 employés de cette unité située à proximité de la ville de L'Arba enallant vers Meftah, étaient sur place et s'appliquaient à apposer des pancartesréclamant leurs droits. Le premier à arriver fut le président du directoire del'ONAB ainsi que le DG de la Société Avicole du Centre (SAC) et un représentantdes SGP. Ils réunirent les travailleurs et écoutèrent leurs doléances qui serésumaient soit en la préemption pour eux de reprendre l'unité, soi que leursoient versées des indemnités (10 % du montant de la vente et les primes dedépart volontaire). Le président du directoire entreprit de leur expliquerqu'ils n'ont pas le droit de recevoir les 10 % du prix de vente car c'est unactif que vend l'Etat et non une entreprise en activité avec un bilan d'actifset de passifs. Les travailleurs contestent en outre le prix de cession qui estde 27 milliards de centimes qu'ils estiment dérisoire par rapport à la valeurréelle de leur unité dont les équipements encore inutilisés ont coûté près de60 milliards au trésor public et dont la réception provisoire n'est même pasencore faite. En outre, ils ont fait attiré l'attention des responsablesprésents que l'affaire est pendante devant la chambre administrative du conseild'Etat qui n'a pas encore tranché. Avec l'arrivée du nouveau propriétaire, lesdiscussions prennent une autre tournure, mais toujours dans le respect de lalégalité par toutes les parties, et en présence de la presse locale. Lestravailleurs affirment au patron de VIAVI qu'ils n'ont rien contre lui maisqu'ils ne peuvent le laisser prendre possession de l'unité avant que leursdroits ne soient versés. Pour sa part, le nouveau propriétaire se déclare prêtà honorer ses engagements vis-à-vis du CPE consistant en le maintien des postesde travail existants et leurs titulaires nommément cités dans la résolution,ainsi que la garantie de leurs salaires sans aucun changement, sauf en plus.Les deux parties (travailleurs et fonds de participation) campent sur leurspositions respectives, à savoir pas de transfert de propriété sans le versementdes indemnités qu'ils jugent leur revenant de droit en plus de la décision dela justice qui tranchera pour les premiers et le transfert de la propriété versle nouvel acquéreur sans aucune condition pour les seconds. Aucours des discussions qui se sont déroulées d'une manière fort civilisée pourun problème de ce genre, le président du directoire a fait savoir auxtravailleurs qu'il transmettra leurs revendications aux responsables du CPE etrappela que c'est dans l'intérêt des travailleurs que l'Etat préfère obligerles nouveaux propriétaires des entreprises privatisées à reprendre lestravailleurs de ces dernières tout en leur garantissant le salaire qu'ilspercevaient de l'entreprise publique. Quant aux travailleurs, ils contestentcette action car ils se disent «vendus au nouveau propriétaire comme les bureauxet les équipements de l'unité». Enfin, et après près de trois heures dediscussions passionnées mais néanmoins courtoises entre les différentesparties, il fut convenu que le transfert soit ajourné jusqu'à ce que le CPEtranche.
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