L'Arba: Plusieurs habitations inondées

Alors que les agriculteurs se réjouissaient fortement des fortes précipitations enregistrées au milieu de la semaine écoulée, dautres citoyens auraient préféré que le beau temps ne cesse jamais, même si cela devait leur coûter un mauvais approvisionnement en eau potable.

Ce sentiment est dicté par les conditions dramatiques dans lesquelles ils vivent et c'est ce qui les a poussés à bloquer la route, en plein centre de L'Arba. En effet, les habitants de la cité des frères Chérif, plus connue sous l'appellation «quédra ou kaskass» (marmite et couscoussier), attendent depuis belle lurette d'être recasés dans une nouvelle cité mais les choses ont traîné en longueur pour des raisons pas toujours objectives et ils se sont retrouvés, mercredi en début de soirée, envahis par les eaux de pluie.

Il faut dire que ces habitations datent de l'époque coloniale et sont dans un état lamentable et, à chaque saison hivernale, c'est la même chose qui se reproduit: les eaux de ruissellement non contenues par des réseaux d'assainissement obsolètes et bouchés, se déversent dans les maisons.

Ce mercredi, l'eau est montée à près de 60 cm, après que la pluie soit tombée très drue pendant près de deux heures sans discontinuer et c'était le sauve-qui-peut, suivi aussitôt après par une manifestation des jeunes qui ont voulu crier leur ras-le-bol de cette situation. Les responsables locaux étaient présents et ont essayé d'apporter l'aide nécessaire aux habitants en faisant intervenir les camions cureurs de l'APC et de l'ONA qui ont travaillé, sans relâche, durant plus d'une heure avant que les égouts soient enfin débouchés.

C'est aussi le cas des habitants de la cantine de l'école Youcef Chérif qui ont failli, eux aussi, être emportés par les eaux qui dévalaient la pente abrupte, charriant toutes sortes de détritus ainsi que des eaux usées qui se déversent d'ailleurs à ciel ouvert, même en temps normal. Il faudrait donc engager des actions concrètes, et rapidement, en recasant ceux qui doivent l'être, en curant les égouts et les avaloirs d'orage avant les grandes pluies et en remplaçant les réseaux existants s'ils s'avèrent insuffisants.