Un malheureux accident ayant entraîné la
mort d'un vieillard en plein centre-ville de L'Arba a
remis sur le tapis un problème qui a fait l'objet de nombreuses correspondances
de la part de l'APC et de la daïra afin de le régler,
mais sans aucun résultat à ce jour.
En effet, à longueur de journée et une
partie de la nuit, de gros camions, des semi-remorques de toutes natures aux 10
tonnes grands comme des maisons, les poids lourds sillonnent la ville du nord
au sud et vice-versa. Les rues étant relativement peu larges, il est facile
d'imaginer la densité de la circulation qui s'ensuit. Il y a non seulement tous
les camions qui se dirigent ou viennent des wilayas de Médéa, M'sila, Biskra ou
du grand Sud qui traversent la ville, mais il y a, et ce sont de loin les plus
nombreux, ceux qui chargent le tout-venant d'oued à partir de l'oued Djemâa juste à la sortie sud de la ville.
Avec
toute cette circulation, les rues de la ville, nouvellement rénovées et
goudronnées, partent en lambeaux et les crevasses commencent déjà à se voir le
long du parcours de ces mastodontes, sans parler de la poussière et des
désagréments causés par le vrombissement incessant de leurs moteurs trop
puissants. Et c'est toute la ville qui est agressée sans discontinuer, sans
respect ni pour les malades, ni pour les innombrables écoliers qui traversent
la rue la peur au ventre.
Et
c'est un énième accident, survenu en début de cette semaine et au cours duquel
un vieillard très connu a perdu la vie, littéralement écrasé sous les roues
d'un camion, juste en face de l'APC. Aussitôt les
citoyens ont procédé au blocage de la rue avec des pneus et divers détritus
avant que le P/APC et son 1er vice-président reçoivent une délégation dans leur
bureau. Il leur a fallu beaucoup de patience et de sang-froid pour calmer les
esprits et restaurer la circulation, en promettant aux citoyens de tout faire
pour dévier les camions hors de la ville.
Pourtant, affirment le P/APC et son adjoint, «nous
avons commencé le tracé d'une déviation le long de l'oued Djemâa,
qui longe le chantier des 2900 logements, mais nous avons été arrêtés par les
bénéficiaires d'une EAC qui ne voulaient en aucun cas nous laisser utiliser une
petite surface - environ 80 m
de long sur une largeur de seulement quelques mètres - ce qui n'aurait touché
qu'une ou deux rangées des arbres plantés. Bien sûr, c'est une solution de
rechange pour parer au plus pressé en attendant la réalisation de l'évitement
qui accompagnera le dédoublement de la
RN 8 jusqu'à M'sila, mais cela risque de durer encore
longtemps». Finalement, il ne faudrait que peu de chose pour éviter de
multiples pertes de vies humaines - le vieillard n'est pas le premier, il y a
des accidents presque quotidiens causés par ces mastodontes - et laisser la
ville respirer un air propre tout en gardant ses rues intactes. Nous apprenons
enfin qu'aussitôt le malheureux enterré, une pétition demandant aux autorités
concernées d'interdire le passage des camions au centre-ville circulait entre
les habitants et que près de deux cents personnes ont déjà apposé leur
signature.
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Posté Le : 11/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com