Algérie

L'Arba La privatisation de l'abattoir contestée



Il semble que le feuilleton desrevendications et des refus accompagnant les opérations de privatisation desentreprises publiques ne soit pas près de prendre fin. En effet, après d'autres entreprises déjàprivatisées dont les employés se sont insurgés contre ce qu'ils ont qualifié debradage de leur outil de travail, c'est au tour maintenant de l'abattoir deL'Arba dépendant de la SAC/SPA de se retrouver au centre des revendications deses employés. Le malaise remonte à l'année 2003 quand il fut décidé laprivatisation de cette unité et que des annonces furent insérées en juin 2004dans les quotidiens nationaux afin de recueillir des propositions de reprise.Les travailleurs qui étaient à l'époque au nombre de quinze intéressés par lareprise de leur unité de production, déposèrent leur demande d'une manièreréglementaire. Outre les employés, il y eut deux entreprises à déposer leurspropositions, mais uniquement pour une prise d'actions comme associées. Ils'agissait d'une entreprise tchèque dénommée Invest-Praha et d'une autrealgérienne la Sarl/VIAVI. Mais cette proposition ne fut pas retenue et lasociété tchèque se retira, ne laissant que l'algérienne qui bénéficia d'uneopération de cession complète de l'entreprise. Lestravailleurs s'insurgent contre ce qu'ils appellent «un véritable bradage del'unité qui a été évaluée en 2003 par une expertise de la CNAT à 50 milliardsde centimes et cédée à la Sarl VIAVI pour seulement 27 milliards et payables enplus par tranches durant cinq ans»!  Cette sous-évaluation est expliquée par l'acquéreur par «larénovation de l'unité pour un coût de 60 milliards de centimes» mais lestravailleurs affirment que l'unité a été récemment rénovée par la SAC/SPA,propriétaire de l'unité abattoir de L'Arba, pour «un montant de 38 milliards decentimes et les traites sont payées jusqu'à présent et, en plus, la réceptionprovisoire des équipements n'a pas encore eu lieu puisqu'il reste encore destravaux à terminer, en plus de la mise en route et des essais par lefournisseur». «Donc, estiment les travailleurs, il n'y a aucune rénovation àfaire du moment que tout le matériel est neuf». Les travailleurs sontmaintenant au nombre de 42 intéressés par la reprise, il ont intenté une actionen justice pour faire valoir leurs droits mais ils furent surpris de découvrirque cette cession avait été faite avec l'aval du CPE qui a donné son accorddans une résolution portant le numéro 10 et datée du 13 juin 2006. En outre,les travailleurs affirment que «le CPE a pris cette décision sur desdéclarations erronées présentant l'abattoir avicole de L'Arba comme vétuste,aussi bien pour ses biens immeubles que pour l'équipement alors que l'Etat,d'après eux, a dépensé plus de 60 milliards de centimes pour sa rénovation».Enfin, et malgré le dépôt d'une plainte auprès du conseil d'Etat pourl'annulation de la décision de cession, tous les employés ont reçu des soldesde tout compte et mis à la porte avec promesse qu'ils seront repris par la Sarl/VIAVIet c'est aujourd'hui que le nouveau propriétaire compte prendre possession del'unité.


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