Algérie - Revue de Presse

L'Arba: La drogue et les jeunes



Pour sa première sortie en direction du grand public, la jeune association culturelle «Nadi El Ihsane» (Club de la bienfaisance) a choisi un sujet que tout le monde a à coeur d'en chercher les causes afin de trouver les moyens de son éradication de notre société. Il s'agit de la drogue. L'association a donc programmé une conférence sous le thème «les moyens de prendre en charge les intoxiqués» et ceci en fin d'après-midi de vendredi au niveau du centre culturel de la commune de L'Arba. Il y a quelques années, l'Algérie n'était considérée et ne constituait qu'un point de passage relativement aisé vers l'Europe et les USA. Aisé, parce que durant les années de braise, les services de sécurité avaient d'autres chats à fouetter et les contrebandiers avaient les coudées franches. Et ce qui devait arriver arriva: de pays de transit, l'Algérie est devenue un pays consommateur et, pis encore, la tranche d'âge des intoxiqués allait decrescendo jusqu'à arriver aux enfants âgés de 12 ou 13 ans. Ces enfants qui se sont retrouvés pris dans un engrenage auquel ils ne comprenaient rien sont tellement nombreux que les spécialistes ont tiré l'alarme il y a longtemps. C'est en discutant avec les jeunes que nous pouvons toucher du doigt le danger auquel sont confrontés nos adolescents jusque près de la porte de la maison familiale. Toujours avec des jeunes, et au cours de plusieurs discussions, nous avons appris que les dealers se dirigent vers les abords des lycées et des CEM pour vendre leur poison. Dans les marchés, et sous couvert de commerces tout ce qu'il y a de légal, nous apprenons que des vendeurs de drogue utilisent toutes les astuces pour ne pas se faire prendre tout en fournissant les accros de kif ou de psychotropes d'une manière régulière. D'autres encore trouvent mille et une astuces pour leur commerce fort juteux et sont très prudents, injectant l'argent gagné de cette manière dans le circuit légal pour le blanchir et éviter les questions gênantes. Ainsi, l'association a voulu s'investir dans cette lutte et a demandé à des responsables de s'adresser aux parents, aux autres associations ainsi qu'à toute la société civile pour unir les efforts afin de stopper cette véritable pandémie qui risque de toucher la quasi-totalité de nos enfants. Le P/APC de L'Arba, un officier de la police, le directeur de l'EPSP ainsi qu'un imam ont, chacun à sa manière, fait toucher du doigt à une centaine de personnes venues les écouter, les dangers de la drogue et surtout les moyens à mettre en oeuvre pour une lutte sans merci. Aider ceux qui la consomment en leur expliquant tout ce qui peut leur arriver contre une minute d'oubli et de sérénité, essayer de les comprendre, de régler les problèmes qu'ils rencontrent, de les diriger vers la vie active ont été quelques-uns des moyens préconisés par ces responsables. Les autres moyens seront dirigés contre ceux qui font commerce de ce poison en étant très durs avec les récidivistes surtout et en oeuvrant sans relâche contre tout ce qui peut amener un jeune à s'adonner à la drogue ou encore en créant des centres d'écoute et d'aide en direction des jeunes en détresse morale et ce jusque dans les coins les plus reculés. Enfin, l'association qui n'a reçu son agrément qu'il y a à peine deux mois, compte multiplier ce genre de rencontre et d'oeuvrer à l'émancipation des jeunes par des actions culturelles, scientifiques ou sportives afin de les occuper et d'éviter qu'ils tombent dans le piège mortel de la drogue.


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