L'Arba Du miel à gogo !

Poursuivant sa tournée à travers la wilayade Blida, après un petit crochet par Tipaza, les apiculteurs, membres del'association des apiculteurs de la wilaya de Blida, se sont rendus à L'Arba,où ils ont présenté leurs différents produits, ont connu d'autres apiculteurs,se sont partagés les expériences et les inquiétudes avec eux et ont surtoutapporté une autre manière d'élever des abeilles, beaucoup plus scientifique etmoderne que celle utilisée par les apiculteurs locaux qui ne se connaissentd'ailleurs même pas entre eux. Cette exposition de miel a duré quatre jours du24 au 28 octobre et a permis à un public constitué en majorité de curieux etd'apiculteurs, de connaître beaucoup de choses sur la vie des abeilles et lesdifférentes manières de les élever, d'en prendre soin, d'obtenir un rendementmaximum etc... Ainsi, les présents étaient fort étonnés de savoir que l'hommeélève des abeilles depuis près de 12.000 ans comme l'atteste la peinturerupestre trouvée à la «cueva de la arana» (grotte de l'araignée qui date d'environ6.000 ans). La première ruche fut sans doute issue du prélèvement d'un troncd'arbre creux contenant un essaim. Déjà au XXIVème siècle avant Jésus-Christ,l'apiculture était courante dans le haut-empire égyptien, comme le démontrentdes représentations montrant l'extraction et la conservation du miel, et quiont été mises à jour au temps du roi Ne-Ouser-Rê à Abou-Gourab dans l'Egypteantique. Les Romains, eux aussi, ont produit, conservé et consommé du miel, etPline l'ancien et Virgile en ont parlé. Et, bien entendu, dans le Saint Coran,il y a une Soura qui porte le nom de l'abeille et le miel y est décrit comme unliquide aux différentes couleurs qui apporte la guérison à l'homme. En effet,il n'y a qu'à voir les pots entreposés sur les étalages de nos apiculteurs pours'en compte. Il y a du miel couleur... miel, c'est-à-dire d'un marron clair, unautre de couleur plus clair, allant vers le jaune clair, un autre tirant sur levert et d'autres encore plus foncés, arrivant pour certaines variétés jusqu'au noir.Ces couleurs sont données par les différentes fleurs butinées par les abeilles,et c'est aussi ce qui fait leur différence dans le goût, et aussi dans sonapplication en apithérapie. Ainsi, nous trouvons le miel d'oranger, le mield'eucalyptus, celui de lavande, de tournesol, d'acacia, de toutes les fleurs,de châtaignier, de tilleul, de montagne ou encore de sapin. En outre, et hormisle miel, les produits de la ruche sont nombreux : la gelée royale, qui estproduite par les abeilles en petite quantité, juste pour nourrir la larve quideviendra reine, et qui coûte environ 600 DA les 100 g, le pollen que lesabeilles ramènent de leur butinage des fleurs, la propolis qui contient de larésine et des baumes, de la cire, des huiles volatiles, du pollen et diversesautres matières, ainsi que des acides organiques, de très nombreux flavonoïdes,des oligo-éléments et de nombreuses vitamines. Enfin, il y a la cire d'abeille pourlaquelle il faut à chaque abeille 10 à 11 kg de miel pour en produire 1 kilo.M. Hamzaoui, le président de l'association des apiculteurs de la wilaya deBlida a aussi parlé de l'insémination artificielle des reines, ainsi que desdifférentes formes de lutte contre les parasites de l'abeille, comme le «varroajacobsoni» qui est un parasite qui se nourrit de l'hémolyphe des abeilles, quine peuvent même pas s'en débarrasser et l'apiculteur, pour en venir à bout,doit procéder à l'implantation de rubans d'apiston. L'autre maladie desabeilles, appelée fausse teigne, est causée par un papillon parasite dont lalarve se développe facilement dans la ruche, en dévorant le miel, la cire et lecouvain. Afin d'y remédier, l'éleveur doit procéder à l'isolement complet de laruche infectée et de la nettoyer avec des produits spécialement conçus pourl'élimination des larves et des oeufs.