Algérie

L'Arabie Saoudite soutient les terroristes islamistes



L'Arabie Saoudite soutient les terroristes islamistes
Le soudain «réveil islamiste» en Syrie trouverait ses origines à l'étranger. De l'avis des experts, il serait la conséquence directe du rapprochement entre l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie, longtemps désunis dans leur soutien à la rébellion armée, et désormais décidés à coordonner leur action face à l'influence grandissante de l'Iran, grand parrain de Damas, dans la région.L'accord sur le nucléaire iranien (qui rapproche Téhéran de Washington, NDLR) couplé aux frappes de la coalition internationale contre l'EI (qui ont réhabilité Bachar el-Assad) ont poussé ces trois pays à unifier l'opposition syrienne autour d'une force capable de créer une réelle alternative à Bachar el-Assad», soutient le spécialiste de la Syrie, Fabrice Balanche. À la baguette, le nouveau roi saoudien Salman, vent debout contre la domination de la République islamique chiite en Syrie, en Irak et au Yémen. «Un rapprochement entre l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie semble en train de prendre forme, mais il ne s'est pas encore matérialisé sur le terrain», nuance Peter Harling, directeur du projet Egypte-Syrie-Liban du programme Moyen-Orient de l'International Crisis Group. «L'opposition syrienne peut donc encore monter en puissance, alors que le régime et ses alliés n'avancent plus et ne semblent plus en mesure de le faire.» Privée de ses alliés du Hezbollah libanais, davantage occupés à sécuriser Damas et la frontière libanaise, l'armée syrienne a donc le plus grand mal à contenir les assauts de la rébellion nouvellement formée. Acculé dans le Nord-Ouest, toujours amputé d'une grande partie de son territoire à l'est par le «califat» de l'EI, Bachar el-Assad enchaîne également les revers dans le sud du pays, où le Front al-Nosra et l'Armée syrienne libre demeurent cette fois alliés contre lui. Mercredi, les rebelles se sont d'ailleurs emparés du dernier poste-frontière avec la Jordanie, facilitant le transfert d'armes et de combattants en direction de la capitale. Erosion du régime «Les victoires engrangées par les différentes factions de l'opposition créent indéniablement un climat d'inquiétude dans le camp de Bachar el-Assad et il devient difficile pour les loyalistes de ne pas se rendre compte que le régime s'érode depuis quatre ans», souligne Peter Harling. «En revanche, les victoires les plus significatives de la rébellion ont toutes été enregistrées dans des zones où la présence du régime s'appuyait sur des bases - notamment sociales - très ténues», tempère le chercheur, qui rappelle que «l'opposition n'a pas remporté de victoire en terrain adverse». Comme quoi, s'il n'a jamais été autant en difficulté depuis près de deux ans, le maître de Damas est encore loin d'être vaincu.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)