Algérie

L'Arabie saoudite exécute un leader chiite



L'Arabie saoudite exécute un leader chiite
Une nouvelle crise diplomatique entre l'Arabie saoudite et l'Iran couve, après l'exécution, hier matin, par Riyad d'un haut chef religieux de la minorité chiite, en compagnie de 46 autres condamnés à mort pour "terrorisme". Le régime wahhabite a indiqué hier, via son agence de presse officielle, la SPA, avoir exécuté l'imam chiite Nimr Baqer al-Nimr, provoquant un tollé à Téhéran et chez la communauté chiite qui vit dans le nord-est du royaume. "L'Arabie saoudite soutient les terroristes mais exécute ceux qui critiquent le régime", a dénoncé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Hossein Ansari Jaber, lit-on sur la version électronique de l'agence de presse gouvernementale Irna. "Le gouvernement saoudien soutient d'un côté les mouvements terroristes et extrémistes et dans le même temps utilise le langage de la répression et la peine de mort contre ses opposants intérieurs (...). Il paiera un prix élevé pour ces politiques", a-t-il ajouté, affirmant que "l'exécution d'une personnalité comme cheikh al-Nimr qui ne faisait que poursuivre des buts politiques et religieux montre uniquement le manque de sagesse et l'irresponsabilité" de Riyad. Réagissant à cette exécution, le vice-président du Majlis à la sécurité nationale et de la commission de politique étrangère a demandé de Téhéran de déclasser les liens diplomatiques avec Riyad et de réduire le nombre de personnel diplomatique dans ce pays.De leur côté, les chefs religieux iraniens ont annoncé la fermeture des écoles de théologie et l'organisation d'une marche, en signe de protestation et d'indignation contre cette énième exécution au nom de l'application de la charia, malgré les rapports accablants et les appels des ONG pour que le régime des Al-Saoud respecte les droits de l'Homme. Pour rappel, le cheikh Nimr al-Nimr, 56 ans, était un farouche opposant à la dynastie des Al-Saoud qui continue de marginaliser la minorité chiite qui a fini en 2011 par sortir dans la rue et crier son ras-le-bol. Mais Riyad, qui a répondu par la répression, a vite accusé le leader chiite de terrorisme et de désobéissance, des chefs d'inculpation qui lui ont valu cette horrible exécution qui risque de pousser au pire dans les jours et semaines à venir.L.M.




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