Algérie

L'Arabie saoudite déclare la guerre à l'état islamique



L'Arabie saoudite déclare la guerre à l'état islamique
Le coup de massue a été donné par l'Arabie saoudite en guerre contre l'Etat islamique, perçu désormais en « ennemi numéro un de l'Islam » par le grand mufti, Abdelaziz El Cheikh, sonnant l'hallali.Dans un communiqué paru le 19 août, il a prononcé un violent réquisitoire qui s'apparente à une rupture radicale avec le mouvement extrémiste accusé de propager des « idées d'extrémisme, de radicalisme et de terrorisme » qui « n'ont rien à voir avec l'Islam ». La chasse à l'EI et El Qaïda, également vouée aux gémonies, participe d'une remise en cause profonde de la stratégie jusque-là scrupuleusement observée dans le conflit syrien et faisant de l'EI et du Front Nosra, tout particulièrement, le fer de lance du combat mené contre le régime de Bachar El Assad. C'est donc à Riyad que la rencontre des ministres des Affaires étrangères saoudien, égyptien, jordanien, qatari et émirati, va consacrer le revirement doctrinal et politique des pays du Golfe. Elle sera dédiée à l'examen de la « dégradation de la situation dans la région du Levant et la présence croissante en Irak et en Syrie de courants extrémistes ». L'abandon des alliés encombrants s'accompagne de la reconnaissance explicite de la « solution politique » qui conforte Damas plus que jamais légitimé dans son appréciation constante du fléau extrémiste et terroriste déferlant en vagues incessantes. L'EI, qui compte plus de 50.000 combattants, a ratissé large dans le vivier syrien pour monter en cadence, imposer par la loi des armes son hégémonie sur ses rivaux de l'Armée libre syrienne (ALS) et du Front Nosra, rallié de force, et instaurer en définitive le califat de toutes les dérives. Rien que pour le mois de juillet dernier, il a recruté 6.000 nouveaux combattants qui sont venus s'ajouter, outre les 5.000 Syriens, aux légions étrangères qui forment l'internationale terroriste : 1.100 étrangers, dont des Arabes, des Tchétchènes, des Européens, des Asiatiques massivement débarqués des frontières turques. La menace de l'EI a germé et grandi dans le terreau syrien pour, ensuite, fonder l'émirat, vécu en définitive comme un risque de déstabilisation régionale. Sur les traces de Washington, décidant des frappes aériennes au nord de l'Irak et « si nécessaires » en Syrie pour éliminer la menace grandissante, l'Arabie saoudite donne le tempo régional pour s'inscrire dans la dynamique de mobilisation internationale. La nécessité d'une « coopération étroite », associant l'Arabie saoudite, la Turquie et l'Iran, est jugée vitale par l'ancien ambassadeur américain en Irak, Zalmay Khalilzad. Elle occupe une place centrale dans la stratégie d'éradication de l'EI qui, aux yeux du général US Martin Dempsey, ne peut se limiter seulement à la destruction de sa « branche syrienne ». Mais, en l'occurrence, la campagne de bombardement intensive contre « l'Etat terroriste » peut s'inspirer, nous explique le général David Depula à la retraite, de l'expérience afghane qui a permis une avancée au sol de l'Alliance du Nord, soutenue par des bombardements intensifs des talibans. « La stratégie à long terme va consister à envoyer des troupes au sol pour combattre l'Etat islamique aux côtés des troupes irakiennes et kurdes », a confirmé Ben Rhodes, le conseiller adjoint à la sécurité nationale du président américain. Dans la ligne de mire américaine, le Daech. Abandonné à son triste sort, il vit ses derniers jours.




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