Algérie

L'Arabie saoudite craint l'effet boomerang



L'Arabie saoudite craint l'effet boomerang
L'Arabie saoudite qui soutient publiquement le terrorisme en Syrie et ailleurs dans le monde commence à craindre l'effet boomerang.Ce pays devenu par la faute de certains de ses dirigeants synonyme de terrorisme craint le retour des jihadistes qu'il a dépêchés en Syrie et qu'il continue de soutenir militairement et financièrement, les menaçant de représailles s'ils revenaient en terre saoudienne. Un récent décret du roi Abdallah stipule que tout engagement dans une organisation extrémiste sévissant à l'étranger sera désormais passible de 5 à 30 ans de prison.Comment interpréter ce décret de la part d'un pays qui soutient ouvertement les égorgeurs et assassins sévissant en Syrie et ailleurs ' «Il a simplement besoin de donner des gages de bonne volonté au parrain américain», explique Fabrice Balanche, maître de conférences à l'université Lyon 2 et directeur du centre de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient.Cet universitaire qui évoquait le récent décret du roi saoudien Abdallah dans un entretien paru dans Atlantico a ajouté qu'«à partir de la guerre d'Afghanistan (1979-1989), l'Arabie saoudite a financé tous les groupes jihadistes qui pouvaient servir sa politique étrangère et/ou celle des Etats-Unis», précisant que «cette action n'est pas centralisée entre les mains du roi, des clans au sein de la famille royale ou des riches donateurs exerçant également une action qui peut être en contradiction avec la politique officielle».Il rappelle également qu' «Oussama Ben Laden a largement bénéficié des mécènes saoudiens, alors même qu'il avait été déchu de sa nationalité».Enfin, «le fait qu'une action informelle soit en contradiction avec la ligne officielle ne signifie pas forcément qu'elle n'est pas soutenue par la monarchie», selon Fabrice Balanche qui signifié que ce malgré ce décret, l'Arabie saoudite pourrait continuer à soutenir et financer le terrorisme en Syrie et ailleurs.Les clans saoudiens au pouvoir dans ce pays soutiennent les «rebelles» syriens, certains n'hésitant pas à financer Jabhat Al Nosra ou ses succursales, telle que Jaich al Islam, des organisations terroristes. La guerre en Syrie est une façon de montrer sa force au sein de l'appareil saoudien par groupes rebelles interposés.«Le conflit récent entre les rebelles est en partie le fruit de la guerre par procuration que se livrent les différents clans de la famille royale saoudienne. La loi promulguée par le roi Abdallah viserait ainsi à affaiblir un des clans concurrents», selon Fabrice Balanche.Une guerre par procuration qui a fait des centaines de milliers de morts en Syrie et dans d'autres pays du monde. Parmi les autres régions du monde, le Sahel.«Plusieurs dirigeants d'Aqmi ont fait un passage en Arabie saoudite, à l'Université Islamique de Djeddah, où sont formés à échelle industrielle les imams salafistes qui peuplent le monde musulman, y compris l'Afrique subsaharienne.Fort du soutien financier de l'Arabie saoudite, ces derniers remplacent facilement les imams traditionnels et diffusent l'idéologie wahabite, intégriste et exclusive», selon Fabrice Balanche.




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