L'aquaculture à Tizi Ouzou: Un créneau à développer

Le développement de ce secteur passe, selon des spécialistes, par une bonne connaissance du climat mais aussi par l’intégration du domaine de la recherche dans les différents projets.

La Chambre de la pêche et de l’aquaculture de la wilaya de Tizi Ouzou a organisé lundi une journée de vulgarisation sur l’aquaculture en Algérie. Plusieurs communications traitant du sujet ont été programmées.

Le public qui s’est déplacé au Centre Culturel de la ville de Tigzirt était essentiellement composé des autorités locales, de pêcheurs ainsi que de promoteurs qui voudraient se lancer dans ce créneau, encore méconnu en Algérie. Les intervenants, des enseignants universitaires, des chercheurs, ont axé leurs communications sur la situation de l’aquaculture en Algérie et dans la wilaya de Tizi Ouzou, puis sur les poissons dans les zones continentales, la pisciculture en eau continentale et enfin sur les écloseries mobiles et développement de l’aquaculture.

Ainsi, un état des lieux sur les différents projets du secteur a été présenté suivi d’un inventaire et de la répartition des poissons en Algérie. Car de l’avis de M. Lounaci de l’Institut de biologie de Tizi Ouzou, «nous devons nous enquérir du devenir de ces populations.» Ceci afin d’orienter les projets futurs d’investissement.

Le développement de l’aquaculture en Algérie passe, selon les conférenciers, par une bonne connaissance du climat mais aussi par l’intégration du domaine de la recherche dans les différents projets.

Pour M. Lounaci, «il existe des opérateurs intéressés par ce secteur, malgré les contraintes.» «Nous voulons inciter les foyers à consommer les produits de l’aquaculture.»

En matière d’écloseries, celle de Sétif est opérationnelle.

Lors des débats, il en ressort que les assiettes foncières réservées à l’aquaculture sont situées dans les zones d’expansion touristique (ZET). En outre, le phénomène de la pollution des cours d’eau est un autre handicap qui nécessite, d’après les conférenciers, «l’intervention de plusieurs directions de wilaya.»

Rappelons que la wilaya de Tizi Ouzou dispose de 85 km de côtes, soit 7% de la côte algérienne.

Les campagnes d’évaluation de la ressource halieutique font ressortir une abondance de poissons pélagiques : sardine, saurel, anchois… Quant aux potentialités hydriques, la wilaya dispose de 5 barrages où sont élevés la carpe, le barbeau, le mulet, le sandre, l’anguille.

Il existe une seule ferme aquacole marine à Tizi Ouzou et elle est située à M’lata, dans la commune d’Azeffoun. Elle dispose d’une capacité de production de plus de 120 000 tonnes par année. Sont élevés dans des cages flottantes la dorade et le loup.

Le directeur de la chambre de la pêche et de l’aquaculture a regretté lors de cette journée de vulgarisation l’absence de lycéens, malgré les invitations.

Smaïl Ouguerroudj