L'APW version enfants

A l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance, des élections, d'une Assemblée populaire de wilaya (APW) des enfants, se sont déroulées, hier matin, à l'hémicycle de la wilaya et à l'issue desquelles, le jeune Djezzam Reda a été élu au poste symbolique de président de l'APW d'Oran. Le jeune président a obtenu au deuxième tour du suffrage universel 22 voix contre 12 voix pour sa poursuivante la jeune Maarouf Hend. Ces nouveaux élus de cette assemblée auront un mandat d'une année pour exercer leurs activités symboliques. Dans son allocution d'ouverture, le P/APW d'Oran, M. Hadjoudj, a signalé que la Constitution du pays garantit l'enseignement obligatoire pour tous les enfants algériens. Toutefois, l'intervenant a condamné certains parents qui forcent leurs enfants à quitter l'école pour le travail précoce. Le même conférencier a regretté la participation d'enfants en bas âge aux dernières émeutes qui avaient secoué la ville. De son côté, le wali d'Oran a lancé aux enfants présents que leur seule mission actuellement est de terminer leurs études scolaires, d'autant que l'Etat a consacré d'énormes moyens financiers pour la construction des établissements scolaires. « Nous allons réceptionné durant la prochaine rentrée des classes, des centaines de classes du primaire. Il y a aussi 29 collèges qui sont en cours de construction et dont 13 seront réceptionnés en septembre prochain, alors que pour le cycle secondaire, on prévoit la réception de quatre lycées à travers la wilaya », a précisé le wali. Il est à noter que 14 candidats se sont présentés hier, pour postuler au poste symbolique de P/APW d'Oran. Par ailleurs, le wali d'Oran a annoncé hier, en marge des élections de l'APW des enfants, qu'aucune estimation financière des dommages causés, ces derniers jours, aux infrastructures étatiques et privées lors des émeutes d'Oran n'était disponible pour l'instant. « On a installé une commission pour avoir une première évaluation des dégâts causés aux infrastructures de la ville », a confié le wali aux journalistes, lors d'un point de presse improvisé à l'hémicycle de la wilaya, tout en estimant que toutes les parties concernées (commune, wilaya, banques...) doivent identifier leurs pertes pour réclamer des réparations. Interrogé sur le montant consacré pour la réparation des dommages causés particulièrement à la voirie, il a assuré que la préoccupation essentielle de l'Etat n'est pas l'argent, mais le plus important demeure le retour du calme à Oran. Il a souligné, dans cet ordre d'idées, que le montant des dommages avancé est « un peu exagéré », tout en assurant qu'il n'existe actuellement aucun chiffre exact sur les dégâts occasionnés par les émeutes. Questionné sur la circulation de certaines informations sur l'installation d'un directoire pour gérer les affaires du MCO, il a soutenu que ces informations ne sont que des discussions de rue. « Il n'existe aucun directoire pour la gestion du MCO. La réglementation doit être appliquée dans de pareils cas et c'est à l'assemblée générale de régler les problèmes de ce club », a-t-il déclaré. A une question sur le nombre exact des émeutiers appréhendés ces derniers jours par les services de sécurité, le chef de l'exécutif a refusé de donner un chiffre, mais il a tenu à signaler que la majorité des personnes arrêtées n'étaient pas des supporters du MCO et détenaient des casiers judiciaires « bien remplis ». Avant de conclure, il a déclaré que les émeutes sont désormais du passé, tout en estimant, qu'il faut aujourd'hui laisser la justice faire son travail.