Algérie

L'APW se penche sur les tares de l'aménagement urbain



L'APW se penche sur les tares de l'aménagement urbain
Le dossier de l'aménagement urbain a été au centre d'un intéressant débat, hier mercredi, à la 2e journée de la session APW. Après un compte rendu du directeur de l'Urbanisme et de la Construction (DUC), un rapport du président de la commission APW chargée de l'aménagement du territoire et du transport, la parole a été donnée à l'assistance par le président de l'APW, M. Kazi Tani Abdelhak, pour formuler les questions, les préoccupations et les propositions. Mais peu avant, l'élu M. Bensafi Smaïl, président de ladite commission, avait invité la salle à regarder un petit documentaire-reportage, mettant la lumière sur les tares de la capitale de l'Ouest en matière d'aménagement urbain. Le film, qui regorgeait d'images «noires» sur l'état des centres urbains à travers les quatre coins de la wilaya, avec réclamations interposées de membres de comités de quartiers, n'avait pas pour vocation de faire œuvre de discours populiste, a tenu à souligner, en fin de projection, son réalisateur, M. Bensafi. «De toute façon, lui a subtilement rétorqué le wali, ces images ne nous choquent pas. On en a vu bien pire. Et nous savons qu'il y a encore pire». Une manière de lui expliquer, ainsi qu'à toute l'assistance, que ce que la caméra de l'APW a pris dans son objectif n'est pas «la face cachée de la métropole d'Oran». Et d'insinuer, in fine, qu'à l'occasion de ses multiples visites à travers les 26 communes, dans le cadre du développement local, en général, et l'aménagement urbain qui est directement lié au cadre de vie des citoyens, en particulier, ces mauvais échantillons grandeur nature ne pouvaient pas passer inaperçus. «Je l'ai dit maintes fois: Oran accuse un gros déficit en viabilisation. Ce n'est pas maintenant que je vais le découvrir. A tel point où vous n'avez pas seulement des lotissements qui ne sont pas suffisamment viabilisés, mais des quartiers résidentiels de grand standing, en plein centre-ville, qui sont logés à la même enseigne». En donnant une proportion de 80% les lotissements en manque de viabilité, M. Zâalane Abdelghani a néanmoins glissé une mise au point à de nombreux élus qui, comme le président de la commission en question, font porter le chapeau à l'Etat, qu'ils tiennent pour responsable tout indiqué de cet état des lieux. «Comme contre-exemple, je vous donne le cas de l'APC d'El-Kerma, l'une des plus riches communes. Entre 2012 et 2013, un pactole de 200 milliards y a été injecté, pour un total de 94 opérations dont la belle part est réservée à l'amélioration urbaine. Or, ces opérations, on le sait tous, ne peuvent être concrétisées que si elles sont approuvées par l'APC pour les impératives procédures de passation de marchés publics. Il faut donc des délibérations communales. A la place de quoi, les membres de cette Assemblée locale s'entredéchirent, se livrent à une guerre intestine sans fin, pour des mobiles qu'il ne faut pas s'essorer les méninges pour en comprendre la nature. Résultat: sur 94 opérations, 74 n'ont pas avancé d'un iota. Ce n'est pas là une forme de piraterie où ce sont les malheureux citoyens qui sont pris en otage '» Le wali citera un autre cas de projets de viabilisation d'ensembles urbains en souffrance à cause d'élus irresponsables, trop égotistes. Il s'agit de Chteïbo, où, malgré la forte intervention du wali qui a remis sur les rails le chantier de VRD, dont notamment le lot relatif à l'assainissement pour l'éradication des fosses septiques, à travers un apport financier de 180 milliards, en confiant les travaux par gré à gré à trois entreprises publiques, c'est resté sans suite sur le terrain. «Il a fallu un forcing de notre part pour que les élus de Sidi Chahmi aient enfin accepté de jouer le jeu. Voilà donc un autre exemple où l'intérêt public, les affaires des citoyens sont relégués par des élus pour de sombres histoires».




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